Le soutien de Hannachi pour Kerbadj suffira-t-il à le maintenir à la tête de la LFP? Une autre couche vient «salir» un peu plus l'image du football algérien et qui témoigne du grand malaise qui ronge ce sport roi en Algérie. Un mois et demi après la tombée du rideau de la saison sportive 2016-2017, et à quelques semaines du coup d'envoi du prochain exercice, les agitations et les polémiques ne cessent d'enfler sur la scène footballistique nationale. Certains dossiers traînent toujours, à l'image des divergences entre les présidents des clubs et les instances dirigeantes, sans évoquer la mise en train de la prochaine saison qui est minée par les difficultés financières et organisationnelles. Une autre couche vient «salir» un peu plus l'image du football algérien et qui témoigne du grand malaise qui ronge ce sport roi en Algérie. Il s'agit de ce conflit qui ne dit pas son nom entre le président de la FAF, Kheireddine Zetchi et celui de la LFP, Mahfoud Kerbadj, qui remonte à la fin du précédent exercice, et qui refait surface au mauvais moment. En effet, alors que le mieux aurait été de trouver une issue pour cohabiter et mettre un terme pour laver les affronts de l'année dernière, trouver des plans efficaces pour relancer le football professionnel et amateur, replacer les sélections nationales dans leur standing, tenter d'arracher une organisation d'un grand tournoi continental (CAN, CHAN, Coupe arabe) restructurer les instances affiliées, mettre en place une plate-forme pour combattre les fléaux qui salissent la vitrine du foot algérien, voilà que Zetchi et Kerbadj n'ont rien trouvé de mieux à faire que de se donner en spectacle devant tout le monde dans une bataille perdue d'avance sans grand intérêt, du moins pour cette discipline. Sinon, comment expliquer cette mascarade «jouée» par ces deux responsables via des communiqués sur les sites des instances qu'ils dirigent en pointant du doigt d'un côté un responsable qui cavale seul et de l'autre un vis-à-vis qui préfère s'entourer des présidents des clubs pour «bomber» le torse. Pour être plus clair et revenir un peu en arrière, lundi dernier, la FAF avait déploré l'absence du responsable de la LFP à la réunion entre l'instance fédérale et les présidents de clubs. Le lendemain, Kerbadj a répondu: «Le président de la LFP est consterné par le contenu du communiqué de la FAF (....) La LFP n'a été destinataire d'aucune invitation à cette réunion ni au président de la LFP ni à la Ligue», écrit la Ligue sur son site Internet. Mercredi, et à l'occasion du Bureau fédéral de la FAF, l'instance gérée par Zetchi a sorti la grosse artillerie en appelant la LFP à «clarifier rapidement sa situation vis-à-vis de la FAF. Contrairement aux autres présidents de Ligues, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, n'était pas présent à la réunion du Bureau fédéral sans s'excuser ni mandater un membre du bureau de la LFP pour le remplacer. Le Bureau fédéral déplore cette situation.». Un message clair qui confirme la détérioration des rapports entre les deux hommes au moment où l'assainissement de l'entourage et de la gestion calamiteuse du football national nécessite un meilleur engagement et surtout de la loyauté et de la transparence sur tous les plans. S'il a longtemps fait part de son envie de départ, Kerbadj était, avec la bénédiction des différents présidents des teams de l'élite, toujours revenu à de meilleurs sentiments pour poursuivre sa mission. Cette fois, le désamour est manifeste. D'autant plus que Zetchi s'est mis les franchises des deux divisions footballistiques dans la poche en répondant favorablement à nombre de leurs doléances à l'issue de la désormais fameuse réunion. Ainsi, les hostilités entre Zetchi et Kerbadj sont lancées et les répercussions risquent d'être fâcheuses si la raison ne finit pas par calmer les ardeurs de ces deux responsables et permettre une cohabitation collégiale dans l'intérêt du ballon rond national.