La migration des subsahariens en Algérie, un phénomène qui prend de l'ampleur L'Algérie est à sa 53e vague de ce flux migratoire des subsahariens, au total 19 116 migrants ont été rapatriés depuis le début de l'opération en décembre 2014, ce qui renseigne sur la complexité de ce dossier et de sa dangerosité. Les opérations de rapatriement de migrants nigériens en Algérie viennent d'être relancées à nouveau après un arrêt relatif de cette démarche. Cette opération s'inscrit dans le cadre d'une politique qui vise à cerner le phénomène de ce flux migratoire dont la majorité des concernés sont issus du Niger. Les autorités algériennes via le ministère des Affaires étrangères sont animées du souci de faire la nuance entre l'approche humanitaire et d'assistance aux migrants en détresse et celle qui consiste de faire de la traite de ces migrants subsahariens un fer de lance pour asseoir une situation le moins que l'on puisse dire déstabilisatrice du pays. Dans ce sens, le gouvernement algérien, par la voix du ministère des Affaires étrangères, a souligné que «dans l'objectif de mieux faire face au phénomène de l'immigration irrégulière et lutter contre les réseaux de la traite des personnes, les autorités algériennes ont décidé, en étroite coordination avec leurs homologues nigériennes, de la reprise, à compter du 1er août 2017, des opérations de rapatriement de ressortissants nigériens en situation irrégulière en Algérie», affirme le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. L'opération se déroule dans des conditions optimales de confort et de sécurité de ces migrants d'où le soutien même des gouvernements respectifs de ces migrants. Pour ainsi dire, la démarche telle qu'entreprise par les autorités algériennes est d'emblée en adéquation avec les accords des Nations unies représentées par le Haut Commissariat des réfugiés (HCR). L'Algérie, de par son attachement au principe de la solidarité internationale et à ses engagements tels que mentionnés dans les conventions onusiennes, fait preuve de démarcation positive et humanitaire sans faille quant à ce dossier sensible des migrants subsahariens, qui s'est transformé en un véritable moyen de surenchère de la part de certaines puissances pour imposer leur chantage aux Etats qui défendent farouchement leur indépendance et souveraineté nationales. Même si le gouvernement du Niger a insisté via une missive officielle envoyée aux pays où leurs migrants se trouvent en les sollicitant d'organiser leur rassemblement pour les rapatrier en commune coordination avec ses propres représentants vers leur pays d'origine, c'est ce qui ressort de la position officielle du gouvernement qui souligne que «l'Etat nigérien s'est inscrit dans cette démarche en accordant à d'autres pays africains l'autorisation de rassembler leurs ressortissants sur son territoire pour faciliter leur rapatriement», précise le gouvernement nigérien. L'Algérie en optant pour cette opération de rapatriement des migrants ne fait que répondre favorablement à la demande des deux gouvernements malien et nigérien qui exigent le retour de leurs ressortissants à leurs pays d'origine. Le Croissant-Rouge algérien a indiqué dans son communiqué que «nous sommes en train de rapatrier des Nigériens à la demande de leur gouvernement. Quant aux migrants d'autres nationalités, ce sont eux qui nous ont demandé de les reconduire chez eux. Aucun migrant n'a été contraint de quitter le sol algérien», affirme le Croissant-Rouge algérien. La question des migrants subsahariens a été détournée de son contexte et de sa genèse en escamotant les véritables causes qui ont amené à cette situation faite de drame humanitaire et d'anarchie, qui sert surtout les réseaux du crime organisé et de la traite de ces mêmes migrants pour des desseins qui échappent à ces mêmes migrants qui se sont vu instrumentaliser à des fins relevant de la guerre qui ne dit pas son nom par des puissances en mal d'équilibre quant aux enjeux géostratégiques au niveau de la région du Sahel. L'Algérie est à sa 53e vague de ce flux migratoire des subsahariens, au total 19 116 migrants ont été rapatriés depuis le début de l'opération en décembre 2014, ce qui renseigne sur la complexité de ce dossier et de sa dangerosité s'il sera laissé évoluer, les choses prendront un sens où ceux qui se cachent derrière l'argutie fallacieuse «des migrants souffrant de l'absence de la prise en charge humanitaire et médicale» leur fournira un alibi de plus pour réaliser leurs desseins afin qu'ils puissent trouver une issue royale quant à leurs crise économique et mainmise qui se voit rétrécir telle une peau de chagrin dans un monde qui vit des balbutiements d'un nouvel ordre où toute l'ancienne grille de lecture qui régentait le monde est devenue obsolète et frappée de caducité.