Le ministre des Affaires étrangères est arrivé hier à Manama, après une escale à Baghdad, pour une visite de travail au Bahreïn dans le cadre de sa tournée dans le Monde arabe. C'est en principe la dernière étape d'un long périple qui a débuté le 30 juillet avant le retour au bercail. Abdelkader Messahel avait pris, ce jour-là, son bâton de pèlerin dans le cadre d'une tournée dans le Monde arabe instruite par le chef de l'Etat. Après Djeddah, Le Caire, Mascate (Sultanat d'Oman), Doha, Amman, Baghdad, le ministre des Affaires étrangères est depuis hier l'hôte de la capitale du Bahrein. Une étape qui doit signer la fin de son périple au Moyen-Orient. Une région secouée par le conflit du Golfe qui est venu se greffer sur la question palestinienne, les crises en Syrie et en Irak. Un pays toujours en quête de stabilité depuis son invasion par une coalition internationale sous la bannière de l'ONU en janvier 1991 et en mars 2003 qui a ouvert la voie à des violences qui l'ont mis à feu et à sang. L'Irak est en train de renaître de ses cendres. Le chef de la diplomatie algérienne s'y est rendu mardi. Il a été reçu par le président de la République d'Irak, Fouad Massoum, auquel il a transmis un message de fraternité du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Quelle a été la réaction du chef de l'Etat irakien? Le président Massoum a exprimé son «appréciation à M. Messahel pour cette visite qui témoigne de la solidité des liens entre les peuples algérien et irakien et l'attention qu'a toujours portée l'Algérie au règlement de la crise en Irak, dans la voie de la sauvegarde de sa souveraineté et de l'intégrité de son territoire», souligne un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Pour montrer son attachement aux relations entre les deux pays, le président irakien a chargé le chef de la diplomatie de «transmettre au président de la République ses salutations fraternelles et ses sentiments de considération et de respect, ainsi que ses voeux de prospérité au peuple algérien», a ajouté la même source. L'audience a porté, également, sur «la situation dans la région et les principaux défis auxquels est confrontée la nation arabe, ainsi que sur la nécessité de tout mettre en oeuvre pour y faire face», est-il écrit dans le document du MAE. Avec son homologue irakien Ibrahim ils ont passé en revue l'état des relations bilatérales et les voies et moyens à même de permettre leur renforcement. Abdelkader Messahel et le Premier ministre irakien Haïdar Al-Abadi, ont également passé en revue «les défis et les menaces auxquels est confrontée la nation arabe et qui requièrent l'unité des rangs et la mobilisation de nos efforts pour les surmonter» lors de l'audience qui les a réunis. En plus de la question palestinienne il y a la crise qui secoue les pays du Golfe et qui est venue se greffer sur celles que vivent la Libye et la Syrie alors que l'Irak et, à un degré moindre, la Tunisie peinent à retrouver leur stabilité. L'Algérie s'est montrée très préoccupée par ces conflits qui réduisent considérablement l'action de tous ces pays dont la voix retentissait jadis à l'unisson sur la scène internationale. Des morceaux à recoller. Des relations bilatérales à renforcer et l'expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste à mettre à la disposition des Etats qui mènent une lutte implacable contre Daesh. A l'instar de l'Irak que le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a quitté pour atterrir, hier, à Manama pour un visite de travail au Bahreïn dans le cadre de sa tournée dans le Monde arabe. Abdelkader Messahel, porteur d'un message du président de la République, sera reçu par le roi Hamed ben Issa Al Khalifa et s'entretiendra avec son homologue bahreïni ainsi qu'avec d'autres personnalités du pays», a indiqué un communiqué du MAE.