Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire Le ministre de l'Intérieur s'est rendu au chevet des populations du Grand Sud touchées par les inondations. Nour-Eddine Bedoui prend ses responsabilités! Après s'être rendu au chevet des populations touchées par la vague des feux de forêts qui ont frappé les quatre coins du pays, le ministre de l'Intérieur des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire s'est rendu, jeudi dernier, dans le Grand Sud pour rassurer une population «noyée» par des inondations. En effet, pendant que le Premier ministre est en vacances en France, son ministre de l'Intérieur a sauvé la mise en improvisant une visite de travail dans cette région sensible du pays, où il s'est rendu dans trois wilayas en à peine 24h (In Salah, Tamanrasset et In Guezzam), où il en a profité pour envoyer des messages forts pour rassurer les Algériens. D'emblée, cet enfant du Sud, qui a été accueilli comme un véritable héros, a tenu à assurer que l'Etat n'abandonnera pas ses enfants contre lesquels Dame nature s'est déchaînée. «L'Etat accompagnera tous les citoyens ayant été victimes des catastrophes naturelles, y compris les sinistrés des dernières pluies qui se sont abattues sur les wilayas du Sud», a-t-il lancé avant d'insister sur le fait que c'est le président de la République qui l'avait décidé. «Ces indemnisations ne sont que l'application des directives du président de la République Abdelaziz Bouteflika», a-t-il souligné. «L'Algérie est un Etat social et ne renoncera pas aux valeurs qu'il prône et sur lesquelles le président de la République insiste à chaque occasion», a précisé le ministre avant de présenter les condoléances du gouvernement aux familles des victimes. Bedoui qui était accompagné par plusieurs secrétaires généraux de différents ministères, ne s'est pas contenté de rassurer les populations sinistrées mais aussi tout le peuple algérien inquiet après les derniers errements du nouveau gouvernement. Il a dans ce sens rassemblé les responsables locaux des trois wilayas visités, où il les a appelés à appliquer la décentralisation tel que l'a imaginé le président Bouteflika en créant les wilayas déléguées dans le Grand Sud et les Hauts-Plateaux, dont font partie In Salah et In Guezzam. «Ces wilayas délégués sont appelées à devenir des wilayas de plein statut, mais d'abord nous devrons changer les mentalités, et chasser la bureaucratie qui ont la peau dure chez certains responsables locaux», a-t-il dit en toute franchise. En bon commis de l'Etat il les a appelés à être solidaires pour sortir le pays de la crise qu'il traverse. «On est tous responsables de la situation. On n'est pas là pour critiquer le travail de ceux qui nous ont précédés mais on est là pour travailler et avancer...», leur a-t-il lancé avant de les tancer. «Celui qui ne se sent pas capable d'assumer la responsabilité et d'être au service du peuple, qu'il parte...», a-t-il pesté avec une colère inhabituelle chez cet homme habituellement calme et serein. Un message valable aussi pour ses collègues du gouvernement? En tout cas, ces déclarations lors de ce marathon du Sud ressemblaient à un appel de solidarité pour un Exécutif qui traverse des zones de turbulence. «Je vais contacter les autres membres du gouvernement pour créer des commissions de suivi mensuel des projets lancés à Tamanrasset», a-t-il par exemple déclaré. D'ailleurs, ce ministre de l'Intérieur qui est loin de toutes considérations partisanes semblait vouloir combler le vide laissé par les vacances de son chef de l'Exécutif en procédant à l'inauguration et l'inspection de plusieurs grands projets, à l'exemple de la station de dessalement de l'eau à In Salah qui va permettre de doter toute la région d'eau potable, ou le complexe «mère et enfants» que le wali a choisi pour la région et qui a ouvert après six ans d'abandon alors que la wilaya souffre énormément du manque de ce genre d'infrastructures. Bedoui qui n'a cessé de répéter que le président de la République avait instruit le gouvernement de sauvegarder les acquis sociaux de la population auxquels il tient tant, a été très attentif aux remarques et doléances des responsables des projets qu'il a visités. «Le président ne compte pas quand il s'agit du bien-être de la population. Il a dans ce sens instruit le gouvernement à ne pas toucher aux projets vitaux tels que ceux qui concernent l'éducation et la santé», a soutenu celui qui se place comme une valeur sûre du gouvernement. Un prétendant au poste de chef? On n'en est pas encore là. Néanmoins, le costume de Premier ministre lui va si bien...