Alors que l'Algérie, le Liban et l'Egypte ont interdit le film Wonder Woman sans condition, en Tunisie, il fallait attendre la décision de la justice pour interdire le film, dont l'actrice principale, Gal Gadot, est Israélienne, plus d'un mois après sa diffusion programmée. Tout est parti d'une plainte du Parti nationaliste tunisien Al-Chaâb qui réclamait l'interdiction du film au motif que son actrice principale, l'Israélienne Gal Gadot, avait défendu à l'été 2014 sur Facebook l'offensive meurtrière d'Israël contre l'enclave palestinienne de Ghaza. Dans le même temps, le ministère de la Culture tunisien avait suspendu début juin, la veille de l'avant-première, la programmation du film en raison d'«une demande d'autorisation trop tardive». Une explication aussitôt démentie par le distributeur. Le long-métrage hollywoodien devait passer dans au moins deux salles de la capitale, Tunis. Le Liban a interdit la diffusion du film américain Wonder Woman, incarné par l'actrice israélienne Gal Gadot. Il s'est basé sur une décision du bureau de boycottage d'Israël relevant de la Ligue arabe. Un responsable de la sûreté générale libanaise a indiqué que le ministère de l'Intérieur avait «décidé d'interdire la projection de ce film sur la base d'une recommandation du bureau de boycottage d'Israël au sein de la Ligue arabe», dont fait partie le Liban. Il a justifié cette interdiction par la présence dans la superproduction américaine de l'actrice israélienne, Gal Gadot, qui en est l'héroïne. Le ministère libanais de l'Economie et du Commerce, chargé du boycottage de tous les produits israéliens, avait recommandé dans un communiqué à la sûreté générale d'interdire la projection du film. Sur Facebook, Gal Gadot avait défendu à l'été 2014 l'offensive meurtrière israélienne contre la bande de Ghaza.En Algérie, où la projection du film de Patty Jenkins a été annulée lors du festival Les Nuits du cinéma le 8 juin dernier, le responsable de la société privée de distribution MD Ciné s'est retranché derrière un problème de procédure et n'a pas fait le lien avec la campagne de boycott sur les réseaux sociaux lancée à l'encontre de Gal Gadot en Algérie. Une pétition en ligne «Non! Pas en Algérie» a circulé sur la Toile pour interdire la diffusion du film «dont l'actrice principale glorifie l'attaque au phosphore blanc contre Ghaza». Finalement le ministère de la Culture, à travers la commission de délivrance des visas d'exploitation, a refusé le film. Wonder Woman est en revanche programmé dans d'autres pays arabes comme les Emirats arabes unis, le Qatar, l'Egypte, mais également le Maroc. Dans ce long-métrage, l'acteur marocain Saïd Taghmaoui campe le rôle de Sameer, un agent maître de déguisement. Certains affirment qu'une partie du film a été tournée au Maroc, ce qui n'est pas exclu. [email protected]