Hafid Djemaï a connu une ascension fulgurante ces derniers temps. L'ambiance de Hafid a été agrémentée par celle d'une autre, non moins star montante, la Franco-Algérienne Samira Brahmia. L'ambiance festive du Festival international de la chanson amazighe bat son plein en sa troisième soirée avec la rentrée en lice de Hafidh Djemaï, l'enfant prodige de la ville de Yemma Gouraya, qui a gagné des galons depuis son installation en France, là où il a côtoyé le grand monde de la chanson algérienne, maghrébine, africaine et mondiale. La ville culturelle de Yemma Gouraya, l'ex-capitale des Hammadites vit désormais au rythme de la chanson kabyle depuis l'ouverture de cette 15ème édition, au grand bonheur des familles béjaouies et leurs hôtes qui ont choisi la destination de Vgayet l'ancestrale pour passer leurs vacances d'été. Dédiée entièrement à la chanson kabyle, faute de moyens financiers notamment, «austérité oblige», le comité des fêtes a choisi une brochette d'artistes et de chanteurs kabyles pour animer la scène artistique de fort belle manière ces derniers temps, à l'image de Ali Amran, Akli D., Massa Bouchafa, Boudjemaâ Agraw, Hafidh Djemaï...entre autres. Ce dernier figure justement parmi les chanteurs algériens d'expression kabyle en vogue dans l'Hexagone ces dernières années. Issu d'une grande famille de musiciens, installée en France au début des années 2000, grâce à son abnégation, son dévouement à l'art depuis son jeune âge, soutenu par son appartenance à sa cellule familiale composée de chanteurs et de musiciens de renom, Hafid Djemaï a connu une ascension fulgurante ces derniers temps. Avec un doigté de qualité lui permettant de manier son mandole avec l'art et la manière, une voix grave et légèrement rocailleuse résonne au son de son instrument et l'adapte parfaitement bien aussi à la world musique. C'est ce qu'il a fait, en somme, avant-hier soir lors de la troisième soirée du Festival international de la chanson amazighe de la ville de Yemma Gouraya, en étalant toute sa classe sur scène. Hafidh Djemaï épaulé, guidé et porté par un orchestre de qualité, des musiciens de réputation international à l'image du claviste Kortbi, et du percussionniste Farid Chaoui, et son frère Abdenour...entre autres... son propre orchestre de France. Il a tout simplement ébloui son public local qui découvre une star revenue au bercail. à travers un répertoire et des compositions personnelles dans le genre fado et blues de chez nous, Hafid a envoûté le public de la 15ème édition du Festival de la chanson amazighe. En outre, l'ambiance de Hafid a été agrémentée par celle d'une autre, non moins star montante, la Franco-Algérienne Samira Brahmia en l'occurrence, arrivée directement de France pour prendre part à ce festival. Malgré la fatigue et les déboires connus à l'aéroport d'Alger, elle a su se transcender. En interprétant deux chansons en kabyle, en hommage à Idir et Slimane Azem, cette non kabylophone a séduit le public béjaoui avant de se donner à coeur joie sur scène en compagnie de Hafid Djemaï à la grande joie du public présent. Un duo d'enfer qui a fait trembler la scène de la place du Palmier. Par ailleurs, après la quatrième soirée intervenue hier soir avec l'autre chanteur vedette de Yemma Gouraya installé aussi en France bien avant Hafid Djemaï, à savoir Zahir Abdjaoui, c'est aujourd'hui qu'est prévue le tomber de rideau avec un gala de clôture de Ali Amran et l'autre enfant de Béjaïa Mamou Benzaïd la star du pop kabyle qui aura l'honneur, mais aussi la tâche de clôturer cette nouvelle édition en apothéose, comme lui seul sait le faire.