La ville de Béjaïa a eu droit à une «semaine du rire», du 16 au 21 août, qui a bien su égayer les soirées ramadhanesques des Béjaouis. Le comité des fêtes de la ville de Béjaïa a pu créer, en l'espace d'une semaine, l'ambiance des soirées ramadhanesques de la ville de Yemma Gouraya. C'est le constat fait par les habitants et autres estivants qui ont prolongé leur séjour dans la capitale, chaque soir au stade scolaire de la ville. C'est une ambiance des soirées ramadhanesques rendue morose par un programme en deçà des attentes des Béjaouis. Comme Béjaïa a horreur du vide culturel, après la semaine du Festival de la chanson amazighe, le comité des fêtes récidive avec une «semaine du rire» qui a su prolonger la fête en drainant la grande foule. Organisée par ledit comité, cette semaine du rire qui s'est déroulé entièrement au stade scolaire de la ville de Yemma Gouraya et a pris fin hier soir. Un riche programme a été concocté à cet effet et a comporté, entre autres, sketchs, mimes, pantomimes, clowns, chant...C'est toute une armada de comédiens, humoristes et comiques connus sur la scène artistique qui se sont exhibés devant le public béjaoui qui a toujours su montrer de l'intérêt aux manifestations culturelles, à l'image du Festival de la chanson amazighe qui a été un franc succès. Pendant toute une semaine, se sont relayés sur scène le trio El Amjade d'Oran avec Houari, Bakhta, Abdelkader et Mohamed Bessam qui ont ouvert le bal des sketchs lors de la première soirée d'ouverture. Quant à Yemma Messaouda, compère de H'didouène, l'honneur lui est revenu pour clôturer la 2e édition de la semaine du rire dédiée à la mémoire de celui qui avait bercé des générations d'enfants algériens, H'didouane, de son vrai nom, Mohamed Raouf Ikkache. L'équipe de L'fhama était également là, avec Salim, Saly et Hakim, Hassen, Dalal et Hadjla. En outre, Hazim, Hamid et encore Bakhta, le trio oranais Bila Houdoude, se sont aussi relayés. Ainsi, l'événement a été aussi mis à contribution par les artistes des différents genres de la chanson, chaabi, kabyle, raï... les chebs Didine, Fayçel, Hakim, Hicham et autres Salim Mokrani ont marqué leur passage devant une assistance nombreuse et bien accrochée. Les chanteurs locaux du genre chaâbi, notamment n'ont pas été en reste. Les Kamel Benahmed, Mourad Zediri, Djeloul Zenach, Bouraï Belkacem, Mahmoud Nachez, Hafid Djouama, ont tout simplement assaisonné ces soirées par des ingrédients du genre chaâbi, chacun dans son style. Ainsi, devant un programme spécial Ramadhan des plus moroses que la ville de Yemma Gouraya n'a jamais connu, le comité des fêtes de la ville de Béjaïa, à l'instar des qaâda chaâbi organisées par l'association Ennaciria et le café Boulouiza, a su apporter une bouffée d'oxygène aux soirées ramadhanesques de la capitale des Hammadites. En somme, de louables initiatives réussies par des bénévoles, sans moyens ni autre contribution des autorités locales et surtout loin de la bureaucratie culturelle qui s'est confortablement installée dans la ville de Yemma Gouraya, ses dernières années.