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Combat d'arrière-garde?
MSP-RCD
Publié dans L'Expression le 15 - 12 - 2001

La chaîne III clôture ce Ramadan par un face-à-face MSP-RCD qui, malgré l'affiche, n'aura rien apporté de nouveau.
En fait, les deux députés qui étaient censés s'affronter sur le plateau en termes d'idées, de projet de société, de vision du monde, en sont restés à la prudence électoraliste pour le MSP, et à la surenchère démagogique pour le RCD.
Invités à se prononcer sur la déclaration de politique générale de M.Benflis, M.Mira dénoncera «le manque flagrant de perspective, et l'allure de simple bilan de la déclaration du Chef du gouvernement. Si Benflis s'est retrouvé coincé, c'est parce qu'au sommet de l'Etat, il n'y a aucune projection politique future, ni de stratégie.»
M.Bous'haba, déchiré entre la défense du gouvernement et les contraintes électoralistes, restera entre deux chaises. «La déclaration de M.Benflis était bonne dans l'ensemble. Mais le gouvernement est confronté à tellement de priorités... Ceci dit, nous relevons que le gouvernement devrait faire preuve de plus de transparence...»
Mais le thème qui prendra le mieux, telle une mayonnaise parfaite, sera celui des rapports ârch-gouvernement. «Le pouvoir continue de gérer le pays comme au temps du parti unique: par la ruse et la manipulation. Les gens qui sont venus négocier ne représentent personne. Ce sont des Kabyles de service, comme il y en a toujours eu», affirme M.Mira.
Bous'haba, pour sa part, estime que «le mouvement citoyen est parfaitement représenté, et que ce qui se passe au sein des ateliers est une bonne chose». Revenant à la charge, M.Mira rappellera qu'il vit en Kabylie, «à Tazmalt exactement, et je peux vous certifier que les citoyens de Kabylie n'envisagent absolument aucune forme de sécession. En revanche, au RCD, nous privilégions une régionalisation modulée au sein d'un Etat central unitaire. Nous ne partageons pas les vues de Mhenni».
Le député MSP prendra le contre-pied en affirmant son opposition totale «à toute forme de régionalisation, qui ne seront que les prémices de rupture de l'unité nationale. La revendication linguistique est légitime, mais elle ne justifie ni ne nécessite une partition de l'Algérie». La colère de M.Mira s'exprimera en un cours de méthodologie: «Il faut maîtriser d'abord les concepts, avant de parler. L'autonomie n'a rien à voir avec la sécession. La position du RCD est claire.»
En tout état de cause, ce débat entre deux formes possibles de l'intégrisme, repose la question de la démocratie, d'une certaine vision de l'algérianité. M.Mira semblait jouir discrètement de ce qu'«aucun investisseur étranger n'est prêt à mettre un kopeck dans une économie dont le système bancaire n'est qu'une association de caissiers».
Si le représentant du MSP semble défendre «l'intégrité territoriale» c'est pour mieux inscrire le projet de société dont il est porteur dans une démarche de contraintes dictées par un Etat central totalitaire.
Qu'aucune région ne puisse se prévaloir d'une quelconque spécifité culturelle pour échapper au Code de la famille ou au port du tchador.
Et si le RCD mène ce combat désespéré pour une «régionalisation» aussi «autonome que possible» ce n'est pas tant pour une meilleure gestion de la chose publique, que pour s'enfermer dans un huis clos passionnel dans le ghetto politique qu'il s'est imposé par malformation congénitale. Né du viol du MCB, le RCD n'arrive pas à vivre la dimension nationale que la qualité de son encadrement lui permet d'ambitionner.


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