La visite de l'influent leader chiite irakien Moqtada Sadr en Arabie saoudite, poids lourd sunnite du Golfe, a surpris. Mais elle reflète la volonté du royaume de se rapprocher de l'Irak pour y limiter l'influence de son ennemi iranien, selon des experts. Il y a 27 ans, après l'invasion irakienne du Koweït, l'Arabie saoudite rompait ses relations diplomatiques avec le régime de Saddam Hussein et fermait définitivement ses deux postes-frontières avec l'Irak. Malgré la chute du dictateur en 2003, les relations sont restées tendues avec les gouvernements successifs à Bagdad, à dominante chiite et proches de l'Iran chiite.