Le fossé se creuse de plus en plus Le rassemblement actions-jeunesse a estimé impératif de mener des actions de sensibilisation auprès des jeunes afin de les impliquer davantage dans la chose politique. C'est sous le slogan «La jeunesse et l'engagement politique», que l'association Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) a tenu trois jours durant son université d'été au niveau du camp d'été Mam Tours, à Tichy. Le président du RAJ a plaidé d'entrée de jeu pour «une campagne active afin de convaincre les jeunes à s'intéresser à la chose politique et s'impliquer davantage dans la vie publique». S'appuyant sur le dernier sondage réalisé par le RAJ, et relayé et commenté par les médias, Abdelouahab Fersaoui s'est montré inquiet de ce recul des jeunes par rapport à la chose politique même si lui et les membres de l'association qu'il dirige «ne sont guère surpris par les résultats du sondage effectué sur les jeunes et la politique, étant donné que «la chose politique a été diabolisée, marginalisée et discréditée par les tenants du pouvoir en place». Les pouvoirs publics ne veulent pas écouter ce capital humain, présenté uniquement dans les discours de circonstance, comme des forces vives de la nation». D'où l'impératif de prendre une telle initiative et d'organiser ce genre de rencontres en vue de débattre de cette problématique, sachant que 70% de la population algérienne est jeune», a souligné le président du RAJ. Pour les organisateurs, il y a d'abord nécessité de sensibiliser en premier les acteurs politiques pour aller dans le sens d'orienter leurs actions et discours vers cette frange de la société pour l'amener à s'impliquer activement dans la vie politique nationale. C'est sur la base des résultats du sondage réalisé sur le degré d'implication de la jeunesse algérienne dans la vie politique et sociale. Leurs baromètres, le taux d'engagement de cette catégorie de la population au sein des partis politiques, des associations ou des syndicats, ainsi que leur engouement vis-à-vis des différentes échéances électorales, que les travaux de cet université d'été s'est articulé. Dédiée aux migrants subsahariens, cette manifestation a réuni de nombreux représentants de partis politiques, de militants associatifs, de syndicalistes autonomes et de journalistes qui ont déploré la «campagne raciste et xénophobe dans notre société envers les migrants, alors qu'ils ne cherchent que leur dignité (...). Cela n'honore pas l'Algérie, dont le peuple a souffert du régime de l'indigénat», s'est-on indigné. Lors de son allocution d'ouverture des travaux, Abdelouahab Fersaoui, président du RAJ, a rappelé que «nous, les Algériens, étions soutenus par nos frères africains. Devons-nous oublier l'engagement de Frantz Fanon pour la cause algérienne?». Il invitera tous les acteurs à s'investir dans «la sensibilisation sur le sort tragique de ces populations, contraintes de fuir les guerres et la famine en raison de la sécheresse et des conflits armés qui rongent leurs pays». A noter que l'université d'été, clôturée hier, a été sanctionnée par une série de recommandations sous forme d'un mémorandum qui fera l'objet d'un plaidoyer auprès des pouvoirs publics et les partenaires sociaux et politiques. L'objectif étant de donner lieu à des initiatives citoyennes et inspirer les politiques publiques jeunesse. A noter que trois jours durant de nombreux conférenciers se sont succédé pour aborder des thèmes en relation avec le slogan de l'université d'été. Six ateliers avaient été installés pour analyser et examiner la situation de la jeunesse par rapport au système éducatif, l'enseignement universitaire et la formation professionnelle, la jeunesse et la gouvernance, la jeunesse, émigration et tolérance, la jeunesse et les médias, la femme algérienne et le défi de l'égalité entre l'homme et la femme et enfin la culture et l'éveil citoyen. Quant aux animateurs on relèvera les interventions respectives de Idir Achour du CLA, Adel Abderazzak du Cnes, Nacer Abdoune député du FFS, Abdelwahab Chirer, maître de conférences en droit, Zakaria Belahrache, avocat et militant des droits de l'homme, Malika Rahal, historienne.