Les participants doivent passer en revue la mise en oeuvre du plan d'action adopté par le premier Sommet du Sud à La Havane en avril 2000. Au moins 34 chefs d'Etat participeront, demain et jeudi à Doha au Sommet du Groupe des 77 et de la Chine. Créé en 1964 par 77 pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine, le G77 et la Chine constituent à l'heure actuelle le plus grand rassemblement des pays en voie de développement. Plus de 130 pays en sont membres aujourd'hui. Par ailleurs, outre le chef de l'Etat M. Abdelaziz Bouteflika qui sera présent au sommet, on annonce aussi la présence des rois du Maroc, Mohammed VI, et de Bahreïn, cheikh Hamad Ben Issa Al-Khalifa, les présidents syrien, Bachar al-Assad, libanais, Emile Lahoud et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (Abou Mazen), parmi les principaux dirigeants arabes dont la présence a été annoncée par les organisateurs. Le président sud-africain, Thabo Mbeki, était lui aussi attendu à Doha en compagnie de nombreux autres chefs d'Etat africains, parmi lesquels le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Mozambicain Armando Guebuza, le Nigérian Olusegun Obasanjo et l'Ivoirien Laurent Gbagbo, selon une liste distribuée à la presse. Les participants doivent passer en revue la mise en oeuvre du plan d'action adopté par le premier Sommet du Sud à La Havane en avril 2000, dans ses deux volets: coopération Nord-Sud et Sud-Sud. Ce deuxième sommet permettra, par ailleurs, une concertation et une coordination des pays du Sud dans la perspective des échéances importantes prévues cette année, en particulier le sommet de septembre prochain aux Nations unies qui examinera le projet de réforme de l'ONU et procèdera à l'évaluation quinquennale des objectifs de développement du millénaire, et la réunion de Hong Kong sur la relance des négociations commerciales multilatérales du cycle de Doha qui devrait prendre en charge l'agenda de développement convenu lors de l'initiation de ce cycle. A noter que les travaux de la réunion préparatoire de ce 2e sommet ont débuté, hier à Doha, au niveau des ministres des Affaires étrangères des pays membres, dont le représentant de l'Algérie, M.Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat et représentant personnel du président de la République. Intervenant à l'ouverture de ces travaux, le ministre qatariote des Affaires étrangères a pressé les pays du Nord à honorer leurs engagements envers les pays en voie de développement. Il est utile de rappeler que le Sommet de Doha intervient au lendemain de la décision des pays membres du G8 d'annuler la dette de 18 pays les plus pauvres. Une dette estimée à plus de 40 milliards de dollars.