Les pluies qui s'abattent sur la wilaya de Bouira semblent être une providence. La rareté de l'eau qui aura suivi la canicule du mois d'août semble être à l'origine de la prolifération de cas de MTH dans les localités de Saharidj, daïra de M'Chedallah et la commune de Lakhdaria, au nord-ouest de Bouira. Jeudi dernier, une trentaine de citoyens natifs du village d'Aggache, sur les hauteurs de l'ex-Maillot ont été admis aux urgences de l'hôpital du chef-lieu de daïra. Les malades souffraient de vomissements, de diarrhées et de fièvre. Ces symptômes seraient apparus après que ces personnes aïent bu l'eau de la source Anser Aberkane qui alimente la région. Selon les résultats des analyses effectuées par les services de la direction de la santé de Bouira, cette eau a été qualifiée d'«eau de mauvaise qualité bactériologique» et par conséquent impropre à la consommation, caractérisée par une couleur ocre, un goût amer et une odeur nauséabonde. Le maire de la localité, Ali Belkacemi, a rassuré la population en affirmant que toutes les précautions ont été prises. «Depuis son apparition, cette infection est cantonnée au niveau d'un seul village, voire un seul quartier. Nous avons pris toutes les dispositions qui s'imposent afin de limiter la zone de propagation en fermant les canalisations et en alimentant les populations par citernage jusqu'au nettoiement de la source et des canalisations.» Cette intoxication est la seconde, après celle de 2015. Depuis et jusqu'à juillet dernier, nous n'avons cessé d'attirer l'attention des responsables sur les risques, en vain. À Lakhdaria, au niveau de la localité de Thiliouine, les services de l'APC ont scellé la source d'Aïn Rha, suite aux soupçons d'une infection. «Après plusieurs plaintes, nous avons décidé de fermer cette source et envoyer des échantillons aux laboratoires d'analyses, dans le but de détecter d'éventuelles anomalies», nous a indiqué une source proche de l'APC de Lakhdaria.