Cette situation aurait pu être évitée si les mesures relatives aux MTH avaient été prises. La montée subite des températures et l'effet du jeûne sont deux éléments très influents et susceptibles d'être à l'origine d'une grave épidémie. La ville de Sour El Ghozlane, rappelons-le, a vécu une première quinzaine très mouvementée. Le puits de la mosquée Errahma aura été la principale source d'une intoxication qui aura touché au total, plus de 512 personnes. Cette situation aurait pu être évitée si depuis le début de l'été, les mesures relatives aux MTH avaient été prises. Depuis l'annonce des premiers cas et à défaut de s'empresser de réagir, certains responsables ne se sont pas inquiétés et ont tout fait pour taire l'information au lieu de réagir et de chercher l'origine du mal. Les villes de Sour El Ghozlane, de Aïn Bessem et à un degré moindre, Lakhdaria, continuent à utiliser des puits pour récuser l'eau des barrages. Le risque est permanent. Le puits de la mosquée Errahma a été contaminé par des fuites d'eau usées, les canalisations AEP également. «Jamais personne n'est venu contrôler cette eau et l'analyser», nous dira un sexagénaire. Pour prouver la lenteur de l'administration, beaucoup s'étonnent de la décision de sceller l'ensemble des puits de la ville, d'interdire le citernage... «Tout au départ, il y a eu des cas enregistrés auprès des structures de la santé de la ville. Pourquoi n'avoir pas réagi directement et interdit la consommation de ces eaux souterraines?». En effet, depuis plus de deux semaines, les informations qui parvenaient de Sour El Ghozlane faisaient état de l'admission de personnes souffrant de maux de tête, de vomissements et de diarrhées aiguës...L'information rapportée par la presse nationale n'a pas du tout gêné les responsables et il a fallu l'arrivée, à Bouira, d'une commission interministérielle pour prendre les décisions de sceller les puits, d'interdire tout transport d'eau puisée dans les forages et oueds alentours. Du côté de Lakhdaria, l'inquiétude est tout autre. Dans cette ville du nord de la wilaya, le manque d'eau dans les robinets fait peur. En effet, depuis le début de l'été, plusieurs quartiers reçoivent l'eau une fois tous les trois jours et pour quelques heures seulement. Comme le malheur de certains fait le bonheur des autres, l'eau minérale est cédée à 25 et 30 DA la bouteille. La citerne, quant à elle, coûte 600 DA. La réalisation du barrage de Koudiet Asserdoun reste la solution mais les branchements tardent à se réaliser surtout que le citoyen ne peut pas vivre de promesses et de délai chaque fois reportés.