Depuis quelque temps, le mouvement associatif des artistes s'organise, depuis deux jours, ce sont les femmes du 7e art et de l'audiovisuel qui se sont mobilisées à travers la naissance d'un Réseau algérien des professionnelles du cinéma et de la télévision (Rapcit). L'initiative, lancée par la productrice Samira Hadj Djilani, a regroupé plusieurs dizaines de comédiennes, de scénaristes, de techniciennes et surtout de réalisatrices, le nombre a atteint une centaine, qui pourraient se rassembler dans les prochains jours dans une assemblée générale. Il faut dire que les femmes du cinéma et de la télévision étaient toujours volontaires pour avoir leur place dans le mouvement associatif. On se souvient de l'Association Nouba qui avait regroupé les plus importantes réalisatrices et productrices algériennes: Baya El Hachemi, Nadia Cherabi, Yamina Chouikh ou encore Samira Hadj Jilani et Aïda Kabouya. Elles s'étaient illustrées en lançant les premières journées du film féminin en Algérie. Une seule édition, mais la Nouba s'est un peu éloignée de la scène artistique en raison notamment des obligations de certaines personnalités artistiques. Nadia Cherabi est devenue ministre, Yamina Chouikh était plongée dans la production du film L'Andalou et son documentaire et Hadj Jilani et Kabouya totalement absorbées par la production audiovisuelle. Le mouvement associatif demande une mobilisation et surtout un grand sacrifice humain et physique pour la cause. C'est de là qu'est partie l'idée de relancer le mouvement associatif féminin du cinéma et de la télévision, mais avec une large ouverture aux autres métiers. Dans son communiqué, le Rapcit, précise que le nombre de femmes dans les secteurs du cinéma et de la télévision se multiplie tous les jours, mais reste très faible au regard de notre pays dont la population féminine est estimée à 49,38% de la population algérienne. Compte tenu de cela, des femmes professionnelles du cinéma et de la TV ont décidé de s'unir pour atteindre les objectifs suivants: promouvoir et mettre en valeur le statut et l'image de la femme algérienne par tous les moyens afin de faire cesser tous les clichés et les préjugés qui la relèguent au second plan. Il s'agit de renforcer ses potentialités pour la sortir de cette vision superficielle.La femme algérienne, qui a fait ses preuves autant pendant la révolution que pendant la décennie noire, a prouvé par ses actes et son sens des responsabilités son attachement citoyen aux valeurs universelles. Le Rapcit vise à promouvoir un cinéma et une télévision comme outil de la mémoire collective, mais également comme canaux du développement et du progrès de la société algérienne. Enfin, le Rapcit s'engage à travailler en collaboration avec l'ensemble des partenaires afin de créer un environnement législatif réglementaire, financier, dans le but de relancer le cinéma et la télévision. Le réseau vise également à réconcilier le public avec le 7ème art par des actions de sensibilisation et d'intéressement. [email protected]