Le Premier ministre Les chefs des organisations patronales ont signé même une déclaration d'engagement pour la promotion et le développement de l'économie nationale en réitérant leur attachement au président de la République. Elles montent au front. Les organisations patronales se mobilisent. Au lendemain du conclave politique présidé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, la Centrale syndicale et les hommes d'affaires ont pris le relais. Une réunion regroupant les partenaires sociaux du Pacte économique et social a été tenue hier au siège de la Centrale syndicale, l'Ugta. Les organisations patronales étaient présentes au complet. Le FCE, la Cipa, le Cnpa, le CAP, l'Unep, l'Agea, l'UNI et la Cgea, aucune n'a manqué ce rendez-vous qualifié «d'historique» par le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Cette initiative, la première du genre, porte un cachet purement politique vu le contexte actuel marqué par les appels à l'application de l'article 102. «C'est une manière de répondre aux appels de la négation», avoué Sidi Saïd dans sa déclaration d'ouverture. Un seul point était à l'ordre du jour de la réunion: réitérer le soutien et l'appui aux décisions prises par le chef de l'Etat lors du dernier Conseil des ministres tenu il y a une semaine. «Conscient de la portée des hautes instructions du président de la République, les signataires du Pacte national réitèrent leur plein engagement à ne ménager aucun effort afin de contribuer à amplifier l'épanouissement social et accentuer le développement économique», assurent-ils. Les chefs des organisations patronales ont signé même une déclaration d'engagement pour la promotion et le développement de l'économie nationale en réitérant leur attachement au président. «Les signataires s'engagent à faire preuve de solidarité dans leurs démarches et à coordonner leurs actions avec le gouvernement pour garantir l'avancement des réformes, facteur décisif de la promotion et la concertation, instaurées par Monsieur le président», attestent les signataires de cette déclaration. Ainsi, les partenaires sociaux donnent un chèque à blanc au gouvernement qui s'apprête à présenter son plan d'action dimanche prochain devant le Parlement. La sortie inattendue des représentants du monde du travail et celui des affaires se veut comme un gage à l'adresse du gouvernement Ouyahia en ces temps de crise économique suivie par un recul sensible des réserves de changes du pays. Les représentants des travailleurs et du patronat se mettent de la partie dans cette bataille économique. Ils promettent de contribuer côte à côte avec le gouvernement pour trouver des solutions à la crise. «Le développement et la sécurité économique nationale sont actuellement plus que par le passé notre préoccupation majeure tant seules l'intensification de la croissance, la promotion de la production nationale, la performance de l'entreprise et la justice sociale sont à même de contribuer de façon décisive à la confrontation de la sécurité et la stabilité nationales», assurent les partenaires sociaux. Ces derniers soutiennent que les dernières mesures du Conseil des ministres constituent la nouvelle feuille de route du développement et de la croissance économique de notre pays. Ils ont même salué la décision portant sur le non- recours à l'endettement extérieur. La position des partenaires sociaux vient conforter le Premier ministre dans sa mission difficile, à savoir relancer la machine économique avec des caisses presque vides. Le gouvernement semble avoir trouvé la solution en se rabattant sur le financement non conditionnel. Or, l'histoire de la planche à billets a fait couler beaucoup d'encre. Des experts financiers, des économistes et même des partis politiques critiquent cette option en mettant en garde quant aux conséquences désastreuses sur le pays. Ahmed Ouyahia qui se rendra devant les députés dimanche prochain, est attendu avec impatience par les représentants de l'opposition pour l'interpeller sur cette question de la planche à billets. Avec le soutien des partis de la coalition et les partenaires sociaux, le Premier ministre a assuré d'avance l'accord du Parlement.