Le pacte économique et social, qui a été signé le 1er octobre dernier par les représentants de 5 organisations patronales, la Centrale syndicale et le gouvernement, dans le but d'instaurer la stabilité et la paix sociale et qui engage le gouvernement à prendre en charge les préoccupations des entreprises et des travailleurs “reste ouvert” à l'adhésion d'autres organisations syndicales et patronales agréées. C'est ce qu'ont déclaré, les signataires de ce pacte, notamment, M. Salah Djenouhat représentant de l'UGTA et MM. Naït Abdelaziz et Abdellaoui les représentants du patronat, intervenant, hier, à la Chaîne III de la Radio nationale. Le secrétaire national chargé de l'organique au sein de la Centrale syndicale, M. Salah Djenouhat a affirmé que l'application du pacte économique et social est à ses débuts. Il annoncera l'installation du comité de suivi de son application, en précisant que l'UGTA est fidèle à ses engagements inscrits dans le pacte, lequel n'est pas fermé à l'adhésion d'autres organisations syndicales. M. Djenouhat estime que ces dernières peuvent toujours poser leurs préoccupations et mettre en avant leur spécificité, comme elles peuvent adhérer à ce pacte au moment où elles le souhaiteront. Pour le représentant de l'UGTA, ce pacte est au service des travailleurs et des entreprises afin de soutenir le développement de l'économie nationale. Et d'ajouter qu'avant la signature du pacte économique et social il y a eu des accords relatifs à la préservation de l'emploi et de l'entreprise, la réalisation de 90% des conventions de branches dans le secteur économique. Il évoquera également le statut général de la Fonction publique qui a été entériné, avant d'annoncer que les discussions ont commencé pour la question des statuts particuliers, il y a de cela une semaine. Pour l'application du pacte, le responsable de la Centrale syndicale a souligné qu'un conseil de suivi a été mis en place afin d'éviter les difficultés que pourrait rencontrer sur le terrain cette mise en œuvre. M. Djenouhat a également saisi l'occasion de son passage sur la Chaîne III pour rassurer les travailleurs quant à l'augmentation effective du SNMG prévue pour janvier 2007 et convenue durant la 12e tripartite, “cet engagement pris par les patrons sera respecté” a-t-il dit. Pour sa part, le représentant du patronat, M. Naït Abdelaziz, a souligné dans ses réponses aux journalistes que le pacte économique et social n'exclut personne, même les organisations qui n'ont pas contribué à sa réalisation, et que les deux partenaires qui l'ont signé avec le gouvernement représentent avant tout l'économie nationale avant l'entreprise ou l'organisation. En outre, le responsable de la Confédération algérienne du patronat a affirmé que les trois partenaires sont d'accord sur le fait qu'il faut revoir la politique salariale, en soulignant que l'augmentation de 20% pour le secteur privé, qui est considérée comme faible par les travailleurs, est une charge pour l'entreprise “c'est un peu trop” a-t-il dit. D'autre part, M. Naït Abdelaziz a déclaré que l'Etat n'est pas en train de reculer sur certains de ses engagements, mais que c'est plutôt un recentrage comme c'est le cas pour les amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures, et le projet qui est actuellement sur la table du ministre des Participation et la promotion des investissements ; il s'agit d'un dossier portant une nouvelle stratégie de la restructuration de secteur économique, notamment publique ; dans ce cadre, il a affirmé que le patronat appuis ces décisions, lesquelles sont en faveur de la préservation des intérêts de l'économie nationale. Pour sa part, M. Abdellaoui le vice-président de la CGEA, considère le pacte économique et social comme un signal fort pour la concrétisation de la stabilité, vu ses objectifs et ses fondements principaux qui affirment que chacun prend ses responsabilités dans le développement de l'économie nationale.