Au moment où l'on s'attendait à son lâchage par la puissante centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd vient d'être conforté dans sa position de secrétaire général de l'UGTA. Dans un communiqué rendu public hier, les 12 membres du secrétariat national de l'organisation ont apporté leur soutien au secrétaire général, démentant l'existence d'une quelconque dissension, ou division ou trahison au sein de l'UGTA. «On exprime notre soutien indéfectible et celui de la base syndicale à son secrétaire général», ont-ils d'emblée écrit, dénonçant les allégations sans fondement dont le but est de porter atteinte à la stabilité de l'UGTA et à son secrétaire général Abdelmadjid Sidi Said. Le communiqué qui évoque «la mauvaise lecture des derniers évènements» affirme que le secrétariat national de l'UGTA ne souffre d'aucune division et réitère le soutien de la centrale syndicale au programme du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. La réaction des 12 cadres syndicaux intervient au lendemain de la publication d'un communiqué, le 24 juillet, du secrétariat général de l'UGTA qui ne portait pas le sceau de Sidi Saïd. Ce qui est interprété comme un lâchage de ce dernier par les dirigeants de l'UGTA, mais aussi par la base. Mais la mise au point des 12 membres de l'instance dirigeante permet la réactualisation des lectures et analyses faites en la matière. Le 24 juillet, l'UGTA avait exprimé son soutien au président Bouteflika et son attachement au Pacte national économique et social. «Nous avons cautionné, soutenu et défendu son projet civilisationnel. Nous sommes attachés à sa démarche avant-gardiste et à ses orientations exemplaires. Le Pacte national économique et social en est la parfaite illustration», avait expliqué le secrétariat national de l'UGTA. Une déclaration que certains ont considérée comme étant un recul de la centrale syndicale par rapport à une autre déclaration conjointe avec le FCE et d'autres organisations patronales, signée le 18 juillet. Dans cette déclaration, les signataires ont dénoncé le traitement réservé par le Premier ministre au président du FCE, Ali Haddad, estimant que le geste du Premier ministre porte «indéniablement préjudice à l'esprit et la lettre du Pacte national économique et social de croissance, moment fondamental de la consécration de la culture du dialogue social entre le gouvernement et ses partenaires sociaux». A souligner enfin que la sortie des 12 cadres de l'UGTA intervient 24 heures après les réponses du Groupe ETRHB Haddad aux mises en demeure qui lui ont été adressées par les pouvoirs publics.