Une queue interminable qui ne s'explique pas pour les parents Après l'épuisement des stocks de l'Office national des publications scolaires (Onps), qui a ouvert différents points de vente à travers le pays, il devient de plus en plus difficile de dénicher ces ouvrages. Plus de quinze jours après la rentrée, les nouveaux manuels scolaires restent quasi absents des écoles. Après l'épuisement des stocks de l'Office national des publications scolaires (Onps), qui a ouvert différents points de vente à travers le pays, il devient de plus en plus difficile de dénicher ces ouvrages. Les parents sont par conséquent, contraints de se tourner vers les librairies privées, qui, pourtant, proposent les livres à des prix un peu plus élevés que la moyenne. Selon de nombreux parents, certaines de ces dernières auraient augmenté ces prix de 40% de plus. Les livres sont de ce fait vendus de 80 à 100 DA l'unité. Cela n'a cependant pas empêché les parents qui, de peur que leurs enfants ne prennent du retard dans les cours à cause de l'absence des livres, de se ruer vers ces librairies, dans l'espoir d'en obtenir au moins un seul. La non- disponibilité des livres scolaires est devenue ces jours-ci, une véritable source d'inquiétude pour la population. Et ce, malgré les assurances de la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, qui a expliqué que ce retard est tout à fait normal. Car, il était prévu bien à l'avance que les 15 premiers jours seraient consacrés à l'évaluation des élèves par leurs profs. L'utilisation des livres dès les premiers jours est de ce fait pas obligatoire. Elle a même souligné qu'avant sa distribution, un manuel doit passer au moins par 15 évaluateurs à partir de la commission d'homologation. Cette année a vu l'introduction de 30 nouveaux livres destinés aux cycles primaire et moyen, en plus de six cahiers d'activité. La commission du suivi du livre scolaire a rejeté sept livres pour non-conformité. Parmi les livres concernés par la pénurie on trouve le livre d'exercices des mathématiques, de l'histoire et de la géographie, destinés aux élèves du cycle primaire. Il s'agit aussi du livre de langue arabe et de mathématiques pour le collège. Il faut préciser en outre que les établissements des wilayas de Tizi Ouzou, ou encore Constantine, n'ont à ce jour reçu aucun livre de langue arabe de troisième année moyenne. Il y a aussi lieu de rappeler que le livre de mathématiques ne sera pas édité cette année car faisant partie des livres spécifiés «non conformes», ce qui pose un véritable problème. Si les différents représentants du secteur de l'éducation ont justifié cette pénurie par le nombre insuffisant de livres imprimés, insistant en outre que l'opération de distribution a bel et bien commencé le 15 août dernier, l'avis des experts du domaine est tout autre. En effet, selon ces derniers, ce couac qui a accompagné la rentrée scolaire, revient à la mauvaise planification et programmation des responsables chargés de la question. Beaucoup pensent que si les préparatifs de la rentrée avaient débuté comme prévu au début du mois d'août, une telle situation aurait pu être évitée. D'autres se posent la question de savoir, comment se fait-il que ces livres soit disponibles dans des librairies privées, mais qu'ils soient introuvables au niveau des établissements scolaires. Le manque de manuels scolaire est devenu un problème récurrent. Pourtant, cette année le ministère de l'Education avait garanti que cette rentrée scolaire ne connaîtrait pas de complication de ce genre. Même si des points de vente ont été mis en place par l'Office national de publication scolaire pour pallier le manque de livres enregistré dans les écoles, lesquels ont d'ailleurs connu une grande affluence, le problème n'est pas résolu pour autant. Surtout que cette pénurie persiste, alors que la troisième semaine de cours sera bientôt entamée.