Le sachet de lait, une denrée qui devient rare chez les Bouiris Certaines zones de la wilaya ne sont même pas prises en compte. Le client lui, est obligé d'attendre et de guetter devant les magasins puisque personne ne sait quel jour ou heure sera livré le produit vital. La crise du lait semble revenir et occupe les esprits. Il est difficile de se procurer un sachet de lait à travers l'ensemble de la wilaya. La direction du commerce, par le biais de son responsable, attribue cette pénurie au déséquilibre entre l'offre et la demande. Pour Ahmed Goumri, directeur du commerce (DCP) de Bouira: «Ce problème ne date pas d'aujourd'hui, il est même récurrent. Les deux unités privées de Kadiria et Aïn Lahdjar produisent 360 000 sachets par jour, alors que la consommation moyenne journalière est de l'ordre de 270 000 sachets. Il y a réellement un déficit.» Du côté de l'association pour la défense des consommateurs, la raison essentielle demeure le dysfonctionnement dans la distribution. La preuve, quant à la désorganisation du circuit, reste le fait que la répartition se fait sur un terrain vague du côté de Amar Khodja au chef-lieu de wilaya. Certaines zones de la wilaya ne sont même pas prises en compte. Le client lui, est obligé d'attendre et de guetter devant les magasins, puisque personne ne sait à quelle heure ou jour sera livré le produit vital. «Le camion-livreur passe normalement un jour sur deux, mais souvent il ne vient pas à la dernière minute, un fait qui met tout le monde dans l'embarras», nous confie un épicier de la cité des 120 Logements au chef-lieu de wilaya. Même son de cloche du côté de Sour El Ghozlane. «Il nous arrive d'aller jusqu'à Sidi Aïssa ou M'sila pour avoir deux litres de lait», souligne un citoyen de Sour El Ghozlane. Pour les deux principaux distributeurs de la wilaya qui reconnaissent que la région sud de la wilaya connaît des perturbations dans la livraison, les raisons de la crise sont à chercher du côté des producteurs. «L'Onil refuse d'augmenter les quotas.» L'organisme de son côté et à travers une correspondance datant du début septembre se défend en arguant: «Les laiteries sont approvisionnées selon le programme arrêté par la commission interministérielle chargée de l'organisation et de l'évaluation des programmes d'intérêt général de production et de distribution du lait pasteurisé conditionné (LPC).» Dans cet imbroglio, le citoyen reste l'unique victime d'une mauvaise gestion d'un produit subventionné par l'Etat, mais qui, en cas de disponibilité est vendu en concomitance et quelquefois plus cher que son prix.