Une brigade d'enquête sur la distribution du lait pasteurisé conditionné en sachets d'un litre (Lpc) à travers la wilaya de Tizi-Ouzou, est à pied d'œuvre depuis mardi dernier, a-t-on appris mercredi auprès de la direction du Commerce de la wilaya. "L'initiation de cette brigade de contrôle est destinée à cerner les causes de la tension exercée sur le lait pasteurisé durant ces derniers jours, et sur la base de plaintes émanant de commerçants de détail quant à l'insuffisance des quotas qui leur sont livrés", a indiqué à l'APS, le chargé de l'organisation des marchés au niveau de la direction du Commerce, M Zenia Amar. Les agents de cette brigade, munis de données fournies par les laiteries alimentant les livreurs conventionnés avec elles, ont été chargés, selon l'explication donnée par ce responsable, de "vérifier que les quantités de lait acheminées, quotidiennement, par ces distributeurs, arrivent bien à destination et ne sont pas détournées de leur itinéraire en cours de route, au détriment des commerçants de détail pour lesquelles elles ont été destinées". En cas de détournement avéré, matérialisé par le non respect de l'itinéraire et du secteur de livraison figurant sur la feuille de route des distributeurs pris en flagrant délit, ces derniers feront l'objet, avertit la direction du commerce, d'"une suspension, jusqu'à nouvel ordre, de leur approvisionnement en lait". "La production actuelle d'une moyenne journalière de 380.000 litres par les quatre laiteries activant au niveau de la wilaya, suffit largement pour la couverture des besoins locaux en ce produit", a estimé M. Zenia, pour mieux souligner "la nécessité d'une meilleure régulation de la distribution du lpc, tâche dévolue actuellement pour 85 livreurs conventionnés avec des unités de transformation". Un quota annuel d'une moyenne de 17.000 tonnes de poudre de lait est fourni par l'Office national interprofessionnel du lait (Onil), pour les 4 laiteries de la wilaya pour la fabrication du lait pasteurisé conditionné, a informé la direction du Commerce. Malgré les incitations des pouvoirs publics, l'intégration du lait cru de vache dans la fabrication du Lpc, en substitution à la poudre de lait d'importation, n'a représenté que 30% des 69 millions de litres collectés en 2012, sachant que le reste est destiné par les transformateurs à la fabrication des dérivés du lait, jugés plus lucratifs, selon les indications fournies par la direction des Services agricoles.