Renforcer l'Etat de droit de façon à consolider la crédibilité des institutions, des acteurs ainsi que la confiance des citoyens dans leur justice. La modernisation du secteur de la justice en Algérie va devenir effective à la faveur d'un programme d'appui, soutenu par l'Union européenne, qui lui sera consacré. Dénommé Pasja il a été lancé officiellement, hier. La cérémonie s'est déroulée au siège de la résidence des magistrats en présence de Son Excellence l'ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne, John O'Rourke et du représentant du ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani. Selon le directeur du Pasja, Karim Ouagmi qui a pris la parole pour expliquer les objectifs escomptés à travers ce programme, «le Pasja va servir à réformer le secteur de la justice». Il convient de rappeler que la réforme du secteur est inscrite dans le plan d'action du gouvernement que compte mener le chef de l'Exécutif Ahmed Ouyahia. On apprendra de ce dernier que le Pasja est cofinancé par l'UE à hauteur de 9 millions d'euros et par l'Algérie ainsi que par la France, avec des contributions respectives de 1,10 million d'euros et 450 000 euros soit un montant total de 10,550 millions d'euros (environ 1, 3 milliard de dinars). «Il est mis en oeuvre par deux opérateurs, à savoir: justice coopération internationale (JCI) et l'UAP-Pasja (un consortium entre IBF et Bird) pour une durée de 34 mois. Ce responsable a par ailleurs rappelé que le Pasja est le 3ème programme de soutien à la justice algérienne car avant lui ont précédé «Justice I» et «justice II». Karim Ouagmi a aussi indiqué que le Pasja s'est fixé comme objectif global de contribuer au renforcement de l'Etat de droit et d'aider à garantir à tous les citoyens une justice de qualité, équitable et impartiale. «En d'autres termes l'objectif général du Pasja est de contribuer au renforcement de l'Etat de droit de façon à consolider la crédibilité des institutions, des acteurs ainsi que la confiance des citoyens dans leur justice», a renseigné le directeur du programme. Comme il a tenu à faire savoir que pour atteindre l'objectif général du Pasja, des interventions seront organisées autour de trois composantes. «Ce sont l'indépendance de la justice et la modernisation du fonctionnement des juridictions, un meilleur accès au droit et à la justice.» Toujours selon ce même responsable l'Unité d'appui au programme (UAP) qui sera mis en place va lui permettre de suivre le programme. «De plus, l'UAP apportera un soutien institutionnel à la direction des ressources humaines du ministère de la Justice, aux experts judiciaires, huissiers de justice, commissaires priseurs et médiateur, judiciaires», a enfin informé le directeur du programme. Le chef de la délégation de l'UE en Algérie a, de son côté souligné que la coopération bilatérale sera un moyen efficace pour faire aboutir le programme d'appui, non sans soutenir que le Pasja est ambitieux, car il va servir à moderniser le secteur de la justice en Algérie». Il est utile de rappeler que de nombreuses institutions du pays, toutes en relation avec le secteur de la justice vont bénéficier du Pasja. De même, dans le cadre de ce programme, des actions de formation seront également mises en place en faveur d'associations de la société civile, oeuvrant dans le secteur de la justice «afin de garantir un meilleur accès à la justice et renforcer leur champ d'action «lit-on dans un communiqué du ministère de la Justice rendu à la presse.