Cette finale aura comme particularité d'opposer deux formations qui ne l'ont jamais remportée. La finale de la coupe d'Algérie va mettre aux prises deux formations de niveau différent, mais qui pourrait être équilibrée. L'histoire a retenu que le plus faible a ses chances en rappelant qu'il y a trois ans, le CR Beni Thour, club de division 2, s'était imposé face au Widad de Tlemcen, représentant de la division 1. Comme quoi l'USM Sétif peut croire en sa bonne étoile cet après-midi. Cette finale a quelque chose d'insolite pour nous proposer un représentant de la division interrégions. Il s'agit là d'un échelon qui se trouve à deux étages en-dessous de la division 1, la plus élevée de la hiérarchie du football algérien. En cela l'USMS rattrape le CRE Constantine, qui évoluait, alors, en division d'honneur, était, lui aussi, parvenu au stade ultime de cette compétition. C'était en 1985 et l'équipe constantinoise avait baissé pavillon face au Mouloudia d'Oran (2-0). Une éventualité que les Sétifiens de l'USMS ne veulent pas du tout envisager pour cet après-midi. C'est que la coupe d'Algérie a été pour eux synonyme de renouveau pour leur équipe. Celle-ci avait, en effet, connu un parcours en championnat des plus catastrophiques puisqu'elle n'a évité la descente en division inférieure que d'extrême justesse. Cette formation en pleine dérive en championnat se transformait en coupe et contredisait tous les pronostics. On se souvient du tirage au sort des quarts de finale quand des huit équipes qualifiées, l'USMS était celle qui représentait la plus petite des divisions. Ce jour-là, les responsables des 7 autres clubs espéraient tous tomber sur la formation sétifienne. Le hasard avait voulu que ce soit l'USMB qui en hérite, faisant pâlir d'envie les autres dirigeants. Il était dit que l'USMS ne devait avoir aucune chance contre l'équipe blidéenne qui carburait bien à ce moment-là. Pourtant, la logique n'avait pas été respectée et c'est le «petit» qui avait fini par avoir gain de cause devant des Blidéens éberlués qui devaient, d'ailleurs, se séparer juste après cela, de leur entraîneur roumain Anghelescu. Même topo en demi-finale où, cette fois-ci, ce fut le WAT qui fut proposé à l'USMS. Un WAT qui certainement croyait dur en la qualification à la finale, lui le club de la division 1, qui avait remporté deux fois le trophée. Mais comme avec l'USMB, l ‘équipe sétifienne a su se transcender pour contrer le Widad et l'éliminer ensuite. Cela démontre que l'USMS ne fait vraiment pas une montagne de ses adversaires surtout s'ils viennent de la division 1. A ce titre, l'ASO a tout intérêt à se méfier d'un onze capable de réaliser des prouesses dès qu'il affronte un club supposé plus fort que lui. Cette USMS, qui n'est plus en compétition depuis longtemps, a su maintenir le rythme en poursuivant les séances d'entraînement puis en entrant en stage dans l'ultime ligne droite de la préparation de la finale. Vendredi dernier, à Blida, elle a joué et perdu (1-0) un match amical contre l'équipe nationale olympique devant laquelle elle a été loin d'être ridicule. Elle a même fait jeu égal avec les Olympiques. Et si Djaâfri, l'un de ses meilleurs éléments manque à l'appel, pour cause de suspension, cet après-midi, on peut croire que l'USMS constituera un ensemble difficile à contourner. Son adversaire pour cette finale, l'ASO, doit être suffisamment averti pour être sur ses gardes. Effectivement, l'équipe de Chlef peut prendre en référence l'USMB et le WAT et se dire que cette finale est loin d'être gagnée même si elle parti en favori. Il y a que l'ASO est l'équipe surprise de la division 1. Une équipe constituée de beaucoup de jeunes éléments et qui a réalisé une fort belle saison en championnat, contrairement à des formations qui disposent de plus de moyens qu'elle. L'ASO est parvenue en finale le plus normalement du monde dominant des équipes comme le MCA et l'USM Annaba qui se voyaient disputer la finale. Son rêve est maintenant d'effacer le douloureux souvenir de 1992 lorsqu'elle avait échoué en finale face à la JSK dans un match où elle n'avait pas été dominée. Elle aussi sera amoindrie puisque Ndiaye sera absent pour cause de suspension mais elle sait qu'elle a les solutions de rechange à même de mener l'équipe vers un sacre historique.