L'ambassadeur d'Italie en Algérie s'est déplacé hier, à la ville de Constantine où il a visité de nombreux chantiers. En marge de sa visite,hier, au chantier de la société italienne MCM di Ravenna, chargée de la réalisation des nouveaux échangeurs, des gares de péage et sept centres d'entretien, de l'autoroute Est-Ouest, le représentant de la diplomatie italienne, Pasquale Ferrara, a animé une conférence de presse au niveau de la base de vie de la société sise zone Aïn Kijaw à Aïn El Bey. L'hôte de Constantine qui s'est adressé à la presse avec beaucoup d'aisance et de modestie, s'est exprimé sur les motivations de sa visite à Constantine. Installé en Algérie depuis une année, le diplomate ne manquera pas avant tout de parler des relations très étroites entre l'Algérie et l'Italie, notant que l'Algérie est un partenaire de poids pour son pays. L'ambassadeur d'Italie soulignera notamment que l'Italie restera toujours aux côtés de l'Algérie. D'ailleurs affirme-t-il «la présence italienne est très vigoureuse en Algérie, elle l'a été même durant les années douloureuses 1990». Il poursuit: «Durant cette époque on n'avait aucunement l'intention de quitter le pays et nous avons continué à travailler ensemble.» Contrairement à de nombreux pays à cette époque-là l'Algérie n'a été soutenue, en effet, que par quelques pays qui sont restés à ses côtés, à l'image de l'Italie. Le représentant diplomatique aura également à s'exprimer sur les constructions réalisées par les sociétés de son pays, tout en expliquant que l'Italie a été le premier partenaire de l'Algérie en 2016. Pour le diplomate il ne s'agit pas seulement de construire pour l'Italie, mais surtout de créer des postes d'emploi, d'ailleurs près de 500 ouvriers algériens de différentes wilayas ont été recrutés par des sociétés italiennes, en vue du transfert de la technologie, de la formation et du savoir-faire, mais également l'échange de l'expérience et d'expertise. Pour l'ambassadeur, les entreprises italiennes tiennent à participer au développement de l'Algérie, un pays où il y a beaucoup de perspectives. Pour ce diplomate, qui aime le travail sur le terrain le partenariat entre les deux pays ne se limite pas uniquement aux constructions d'infrastructures, mais il y a un important partenariat en matière d'énergie. La présence de l'ENI existe depuis les années 1960 soit après l'indépendance. L'ENI n'a jamais quitté l'Algérie depuis, affirme l'ambassadeur qui semblait très satisfait de cette collaboration. Pour lui, entre l'Algérie et l'Italie c'est aussi le gaz et le pétrole, notamment du fait que l'Algérie est un grand exportateur d'hydrocarbures. Il abordera brièvement la crise du pétrole qui, pour lui, ne pénalise pas uniquement les pays producteurs de pétrole mais le monde entier. Concernant l'investissement, le diplomate parle d'un climat apaisant qui s'est nettement amélioré; soulignant que l'Italie ne compte pas en rester aux échanges commerciaux qui étaient de neuf millions d'euros en 2016, mais s'engager également avec des projets d'investissements solides et durables. Dans ce contexte, il indique qu'il y a de grandes perspectives, ne manquant pas d'annoncer que Fiat envisage de s'installer en Algérie, le domaine du recyclage intéresse aussi les Italiens, enfin pour lui il y a beaucoup de possibilités qui permettent de grands projets d'investissement. Il est à noter que les travaux de la société italienne MCM di Ravenna pour les échangeurs et les gares de péage s'étalent sur 400 km de l'autoroute, allant de Bordj Bou Arréridj à la frontière tunisienne pour un montant d'environ 34 milliards de dinars algériens et ont été confiés au groupement italo-algérien, constitué par les entreprises CMC de Ravenna (Chef de file), DucatiEnergia, Tecnositaf,Proger et l'entreprise algérienne Rotahem de Bordj Bou Arréridj avec le maître d'ouvrage, ADA. L'achèvement des travaux est prévu pour la fin de l'année 2018.