medvedev n'a pas manqué de soutenir que le potentiel de partenariat entre la Russie et l'Algérie est prometteur pour la création de projets mixtes dans différents domaines. Le président du gouvernement de la Fédération de Russie Dmitri Medvedev, qui effectuera une visite officielle de deux jours à compter d'aujourd'hui en Algérie, à l'invitation de son homologue Ahmed Ouyahia, comme déjà annoncée en marge de la 8ème session de la commission mixte algéro-russe, est confiant quant à l'approfondissement et la consolidation du dialogue stratégique entre Alger et Moscou ainsi que le développement de la coopération multiforme. Il est attendu de cette visite la signature de huit accords de coopération qui viendront renforcer un partenariat déjà satisfaisant comme l'a souligné, hier, M. Medvedev à l'APS. Le président du gouvernement de la Fédération de Russie n'a pas manqué de soutenir que le potentiel de partenariat entre la Russie et l'Algérie est prometteur pour la création de projets mixtes dans différends domaines. «Nous envisageons de signer plusieurs accords de partenariat dans différents domaines. Nous avons la possibilité d'augmenter considérablement le volume des échanges dans les années à venir grâce à de nouveaux secteurs de travail que nous examinons activement aujourd'hui», a déclaré M. Medvedev citant le secteur énergétique nucléaire, l'industrie agroalimentaire, l'extraction de ressources, le transport maritime, les hautes technologies et de l'espace, le bâtiment et l'industrie pharmaceutique. Tout en rappelant que le volume des échanges russo-algériens a doublé l'année dernière pour atteindre près de 4 milliards de dollars, le responsable russe a estimé que «c'est déjà assez bien, mais il nous faut progresser davantage (...) je suis certain que nos pays ont le même intérêt à développer leur partenariat dans plusieurs domaines. Nous en avons les possibilités». Citant comme exemple le partenariat dans le domaine de l'énergie nucléaire, M. Medvedev a indiqué qu' «une base juridique solide a été créée dans ce domaine. Si l'Algérie décidait de créer une industrie nucléaire nationale, nous serions prêts à offrir nos technologies et nos solutions techniques (...) Nous sommes également prêts à étudier des projets concernant la production d'électricité propre par les installations éoliennes ou solaires». Il y a lieu de souligner que la Russie reste un partenaire traditionnel de l'Algérie dans le domaine de l'énergie. Son géant Gazprom dispose d'un point d'attache dans le Sud algérien. Avec Sonatrach, il gère plusieurs projets en association. Rappelons également le mémorandum d'entente signé entre Sonatrach et le groupe russe du pétrole Rosneft dans les domaines de la prospection, des infrastructures et du transport des hydrocarbures. Le président du gouvernement de la Fédération de Russie n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler que la coopération dans le domaine de l'énergie entre les deux pays date depuis plusieurs années, soulignant que «la Russie et l'Algérie sont des exportateurs importants de gaz vers l'Europe. Ce fait nous aide à coopérer de manière concertée au sein des plates-formes internationales telles que le Forum des pays exportateurs de gaz, ou l'Opep s'il s'agit du pétrole. La Russie apprécie grandement ce dialogue et les possibilités de trouver des compromis». Une coopération plus active dans le secteur de l'industrie agroalimentaire est également attendue. Elle pourrait avoir une «influence positive sur notre balance commerciale», a déclaré M. Medvedev qui a rappelé «le rôle-clé» confié à la Commission intergouvernementale mixte algéro-russe de coopération commerciale, économique, scientifique et technique. Au niveau des milieux d'affaires, Dmitri Medvedev a noté également l'apport du Conseil d'affaires russo-arabe et du Conseil d'affaires algéro-russe, dans le développement des échanges bilatéraux. «Depuis des années, l'Algérie fait partie des partenaires commerciaux et économiques principaux de la Russie en Afrique et dans le Monde arabe», a noté M. Medvedev, exprimant sa certitude que la coopération économique russo-algérienne se développera davantage dans les années à venir. Une assurance qu'Alger souhaite certainement partager, cependant ses responsables n'omettent pas le fait que depuis la signature à Moscou de la Déclaration sur le partenariat en avril 2001, la coopération n'a toujours pas connu son envol. Raison pour laquelle d'ailleurs, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, qui a plaidé, lors des travaux de la 8ème session de la commission mixte, pour un élargissement de la coopération, a affirmé que «le chemin parcouru par les deux pays en matière de coopération bilatérale est considérable», cependant «la mise en oeuvre des engagements de coopération, pris lors des dernières réunions, sont en deçà de nos aspirations». Le ministre avait soutenu «nous devons poursuivre notre action commune pour aller au-delà des secteurs actuels de coopération, et nous souhaitons la diversification de notre partenariat stratégique». Le ministre avait également insisté sur l'instauration d'un partenariat sur des bases solides englobant essentiellement des secteurs de la formation professionnelle, de la recherche scientifique et technique, et de la culture, qui viendront s'ajouter à ceux de l'industrie, des transports, du nucléaire civil et de l'énergie. L'Algérie estime donc qu'en matière de coopération, il reste beaucoup de chemin à parcourir. Reste à savoir maintenant si la visite de Dmitri Medvedev va remédier à cette situation et permettre de booster réellement la coopération algéro-russe?