L'Iran respecte pleinement ses engagements au titre de l'accord nucléaire conclu avec les grandes puissances en 2015, a confirmé hier à Rome le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aeia), Yukiya Amano. «Je peux affirmer que les engagements relatifs au nucléaire pris par l'Iran au titre du JCPOA (Joint comprehensive plan of action, accord nucléaire iranien) sont respectés», a affirmé M. Amano à l'ouverture d'une conférence à Rome sur le désarmement nucléaire. L'Aeia avait déjà affirmé le mois dernier que l'Iran respectait bien ses engagements, alors que Washington multiplie ses attaques contre l'accord. La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a rappelé de son côté que le respect par l'Iran de ses engagements en matière avait déjà été vérifié à huit reprises. Il est temps d'ouvrir de «nouveaux canaux dans la coopération internationale, et certainement pas celui de les démanteler», a déclaré Mme Mogherini, intervenant par vidéo-conférence. Et maintenant, face à la menace nord-coréenne, «nous ne pouvons pas ouvrir un nouveau front», a-t-elle ajouté faisant allusion à l'accord iranien et à la possibilité qu'il soit dénoncé par les Etats-Unis. Le président américain Donald Trump, qui juge que l'Iran ne respecte pas «l'esprit» de l'accord nucléaire, devrait annoncer dans les prochains jours qu'il ne le «certifie» pas, ont indiqué des sources concordantes, renvoyant de fait la balle dans le camp du Congrès. Une loi oblige le président américain à dire au Congrès, tous les 90 jours, si l'Iran respecte le texte et si la levée des sanctions qui l'accompagne est bien dans l'intérêt national des Etats-Unis. En cas de «non-certification», la loi donne au Congrès 60 jours pour décider de réimposer ou non des sanctions.