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Après l'Arav, voilà l'Arpe
MEDIA
Publié dans L'Expression le 10 - 10 - 2017


Le ministre de la Communication
Une institution chargée de réguler l'activité des journaux écrits verra le jour en fin d'année. Dotée de pouvoirs régaliens et autonome financièrement, elle formera une digue pour éviter les dérapages médiatiques et assurera l'accès des citoyens à l'information.
Le ministre de la Communication Djamel Kaouane a confirmé la mise en place d'une autorité de régulation de la presse (Arpe) d'ici à la fin de l'année. L'institution qui attend de voir le jour depuis 2012, a déjà été annoncée comme imminente par le Premier ministre lors de la présentation de son plan d'action. Elle sera, à l'instar de l'Arav, son homologue de l'audiovisuel, «dotée de pouvoirs régaliens», de la personnalité morale et de l'autonomie financière pour encourager la pluralité de l'information écrite et favoriser sa diffusion à travers le pays.
Son fonctionnement sera encadré par une loi qui garantira la protection de la vie privée des citoyens et en même temps leur droit d'accès à l'information «dans le respect des exigences de la Sécurité nationale», selon le gouvernement.
La ministre a, d'autre part, indiqué que des consultations sont en cours avec des représentants de la corporation des journalistes pour organiser la naissance de la nouvelle institution. Il a assuré que «le ministère sera un accompagnateur, un facilitateur et un médiateur dans ce processus tributaire de la communauté des journalistes. Nous serons à l'écoute de nos partenaires pour assurer les conditions de succès de cette autorité».
L'annonce de la création de l'Arpe intervient alors que la presse écrite subit une grave crise qui, depuis 2014, s'est soldée par la disparition de 26 quotidiens et 34 hebdomadaires. Une hécatombe attribuée par Djamel Kaouane à la mauvaise passe économique que traverse le pays. D'ailleurs, selon lui, d'autres titres seront appelés à disparaître si la tendance se poursuit. «Le paysage médiatique reste quand même assez dense avec 140 titres», a-t-il toutefois nuancé puisque «le total des impressions de la presse algérienne frôle les 900.000 exemplaires par jour». La majorité de ces publications est imprimée par les rotatives de l'Etat, mais beaucoup d'entre elles traînent des ardoises de créances impayées, a-t-il ajouté. «Il y a eu plusieurs plans pour essayer de trouver un terrain d'entente avec les mauvais payeurs», a révélé le ministre de la Communication en regrettant que «le titre qui se targue d'avoir le plus fort tirage de la presse a aussi un autre titre de noblesse; celui d'avoir la créance la plus élevée», par allusion à un quotidien arabophone bien connu.
Pour sortir de cette impasse, le ministre a conseillé à la presse d'opérer une mue numérique et changer de modèle économique car, a-t-il estimé, l'ère du papier est devenue «obsolète».
Il est vrai qu'en ces temps de crise, la réduction de l'importation du papier soulagerait le budget de l'Etat d'une dépense souvent superflue. Papivores, mais au lectorat négligeable, plusieurs journaux et magazines ne vivent, en effet, que de la publicité institutionnelle. Cette manne qui s'est rétrécie de 65% entre 2015 et 2016 constituait un «moyen de soutien» a reconnu le ministre qui a cependant récusé l'accusation selon laquelle les pouvoirs publics l'utiliserait comme outil de pression.
Par ailleurs, le même responsable a annoncé la création prochaine de deux conglomérats publics, le groupe Edition et publicité et le groupe Imprimeries, qui viendront s'ajouter au groupe Presse écrite qui édite six titres.
Enfin, concernant l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, fondée en 2014, mais dont les activités sont gelées depuis 2015, le ministre a déclaré que celle-ci sera «très bientôt» opérationnelle. «Le ministère de la Communication assurera toutes les conditions d'exercice de l'Arav et n'interférera jamais dans ses prérogatives, bien au contraire, elle tranchera tous les dossiers.»
Le paysage médiatique algérien qui, au lendemain des événements du 5 octobre 1988, s'est libéré du pouvoir politique et a considérablement diversifié son contenu se caractérise par une situation inédite. En plus d'un secteur public assez présent dans la presse écrite, prédominant dans l'imprimerie et exclusif dans les médias lourds, de nombreux titres privés l'animent avec des lignes éditoriales allant de la plus virulente à la plus conciliante.
Toutefois, en matière d'audiovisuel, l'Etat n'a pas encore autorisé la création de chaînes de télévision et de radio indépendantes, mais juste toléré des programmes algériens diffusés par des sociétés détenues par des Algériens, mais qui diffusent de l'étranger. Certaines de ces entreprises disposent d'agrément, de studios et de locaux en Algérie, mais ne sont pas considérées comme des entités nationales. Enjeu démocratique majeur mais aussi économique, les médias sont tiraillés entre l'opinion, parfois l'opposition, l'information objective et le souci de la rentabilité.
La marge de liberté d'expression est assez large en Algérie, mais elle est souvent soumise aux aléas politiques et aux impératifs économiques qui sculptent chaque jour son visage.


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