Le ministère de la Communication oeuvrera avec la corporation des journalistes pour la mise en place de l'Autorité de régulation de la presse écrite (ARPE) avant la fin de l'année en cours, a assuré lundi le ministre du secteur, Djamel Kaouane. "Ce qui est certain, c'est que l'ARPE sera mise en place. Il n'y pas de date précise, mais nous serons au rendez-vous" annoncé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, lors de la présentation de son plan d'action devant le Parlement, soit avant la fin de l'année en cours, a déclaré le ministre sur les ondes de la Radio nationale. Rappelant que la première phase de la mise en place de cette autorité a été l'établissement de la carte du journaliste professionnel, il a indiqué que des consultations ont été lancées la semaine écoulée par le ministère avec des représentants de la corporation pour mettre en place cette autorité. Faisant savoir que le total des tirages est de 900.000 exemplaires/jour, M. Kaouane a fait savoir que des tentatives sont en cours pour trouver une solution aux difficultés financières des mauvais payeurs, relevant que la situation s'est accentuée par la crise économique actuelle. S'agissant de la reconfiguration du secteur marchand de la presse par le Conseil des Participations de l'Etat (CPE), il a fait savoir qu'outre le Groupe Presse écrite ayant réuni 6 titres publics, deux autres groupes seront créés: le Groupe Edition et Publicité et le Groupe Imprimeries. 26 quotidiens et 34 hebdomadaires disparus depuis 2014 Un total de 26 quotidiens et 34 hebdomadaires ont disparu du paysage médiatique national depuis 2014, a fait savoir M. Kaouane, relevant toutefois, qu'en dépit de cette situation, celui-ci reste "dense", avec l'existence encore de 140 titres. Néanmoins, il n'a pas exclu que d'autres titres puissent disparaître à l'avenir, considérant que cela est une conséquence évidente d'une crise économique et purement financière. "Il n'échappe à personne que nous sommes en crise, le modèle économique est devenu obsolète partout dans le monde" "Il n'échappe à personne que nous sommes en crise, le modèle économique est devenu obsolète partout dans le monde", a-t-il observé, évoquant "la fulgurante progression" d'internet et de toutes les passerelles qu'il peut offrir ainsi que l'influence grandissante des médias électroniques et des réseaux sociaux. Autant de paramètres qui, selon lui, posent un " problème existentiel pour les médias classiques", d'où l'impératif "de repenser le métier", a-t-il ajouté. "La presse doit absolument faire sa mue et mettre le pied dans le 21éme siècle marqué par le défi du numérique. Pour être attractive et reprendre ses lettres de noblesse, celle-ci doit revenir à sa vocation initiale et universelle, celle d'informer", a-t-il préconisé. A la question de savoir si les médias publics subissent de la censure, le ministre a affirmé le contraire, partant de sa propre expérience et a fortement plaidé pour l'existence de "débats contradictoires" dans la scène médiatique nationale.