Les travaux de ce collogue se poursuivront les 29 et 30 juin à Tiaret dans sa ville natale. C'est aujourd'hui, au Palais de la culture Moufdi Zakaria, que s'ouvrira le 1er colloque scientifique consacré à Jacques Berque sous le générique La pensée et l'action. Placé sous le patronage du président de la République, ce colloque est organisé par l'université d'Alger en partenariat avec la wilaya de Tiaret. L'université algérienne a entrepris depuis quelques années la réévaluation critique et l'étude de la production intellectuelle ayant eu notamment pour centre d'intérêt l'Algérie et plus largement le Maghreb et le Monde arabe. C'est dans ce contexte qu'un premier hommage a été rendu à Jacques Berque en juin 2004 à Alger. Mais l'oeuvre d'un chercheur d'une telle envergure est évidemment inépuisable. Le colloque qui s'étendra sur deux jours (27 et 28 juin) proposera une relecture critique de cette connaissance du Maghreb, de la Méditerranée et du Monde arabe à travers les écrits qu'il leur a consacrés. Les axes principaux autour desquels s'articulera donc le colloque se réfèrent à ses propres interrogations et à celles touchant l'avenir de l'humanité en général, à savoir: l'anthropologie du Maghreb, la sociologie et l'histoire du Monde arabe, le dialogue des cultures, l'Islam, la littérature et la traduction, la connaissance comme engagement. Se tiendront ainsi à partir de 9h, plusieurs communications animées par d'éminents spécialistes. On citera Cheikh Bouamrane (Haut conseil Islamique), Mustapha Cherif (islamologue), Mme Gisèle Halimi ( avocate), Henri Alleg, Smati Mahfoud... Les travaux de ces intervenants traiteront notamment de la relation de J. Berque avec les Berbères, son engagement pour la guerre de Libération, son rapport avec la citoyenneté et son apport à la culture islamique. Le débat sera clôturé par l'allocution du recteur de l'université d'Alger, M.Tahar Hadjar, dans l'espoir que ces travaux débouchent sur des «descriptions et des analyses signifiantes (...), et que se dégage une direction, celle de l'histoire voulue en place de l'histoire subie...»