L'Union Ennahda-Adala-Binaa présentera 25 listes au niveau des APW et 240 listes au niveau des APC. Le secrétaire général du Mouvement Ennahda, Mohamed Dhouibi, qui a fait cette annonce n'a pas manqué de dénoncer le rejet de sept listes de l'Union. «L'Union Ennahda-Adala-Binaa participera officiellement aux échéances électorales du 23 novembre prochain, au niveau de 25 APW et 240 APC y compris Alger où elle compte 28 candidats au niveau des APC et APW, a indiqué Dhouibi dans son allocution d'ouverture de la conférence des têtes de listes de l'Union au niveau d'Alger. Dhouibi a déploré le rejet de sept listes de l'Union par la commission électorale au motif, a-t-il affirmé, de danger pour l'ordre public». Il y a également l'autre reproche fait aux listes de cette alliance, à savoir l'«inexactitude des renseignements», que donnent certains candidats. Pour le secrétaire général de l'Union Ennahda-Adala-Binaa, l'administration n'a pas droit de regard sur ce genre de parrainages recueillis par l'alliance. Il estime donc, les motifs comme non «convaincants». Dhouibi en profite pour appeler à la révision de la loi électorale qui, à ses yeux, ne prend pas en considération la réalité de la société algérienne. Il insiste sur les erreurs contenues dans les registres d'état civil, impliquant une révision et mise à jour des renseignements. En somme, le parti de Djaballah veut réviser la loi pour laisser le flou qui caractérise le fichier d'état civil, au lieu d'assainir ce dernier. Sur un autre chapitre, Dhouibi a mis en garde contre l'abstention aux élections, en raison, pense-t-il, de la conjoncture économique difficile, des prérogatives restreintes et limitées des APC et du manque de ressources financières. Il met l'accent sur la gravité de ce phénomène qui concerne plusieurs partis. Pour surmonter la conjoncture difficile que traverse le pays, il a appelé à «l'adoption par le pouvoir et l'opposition d'un pacte politique, économique et social» définissant les défis, les priorités et les démarches à entreprendre pour sortir de la crise. Abordant le thème du gaz de schiste, le secrétaire général de l'Union Ennahda-Adala-Binaa, fait dans le populisme en mettant en garde contre l'exploitation de ce gaz, qui, dit-il, «pollue les nappes souterraines et constitue un risque pour la santé publique». Il propose, comme alternative, de recourir à d'autres options, notamment l'investissement dans les secteurs agricole et industriel. Il ne dit pas avec quel argent l'Etat est censé réaliser ces investissements.