Les élections n'ont jamais constitué un baromètre sur la base duquel on peut juger de la représentativité d'un parti politique Des numéros d'identification leur ont été affectés par la Hiise lors de l'opération de tirage au sort de jeudi dernier. Une mosaïque de plus d'une cinquantaine de partis participera aux élections locales du 23 novembre prochain. Par sa participation, la majorité des formations politiques, notamment les micro-partis sans ancrage social, joue sa survie lors de ce double scrutin. Des numéros d'identification leur ont été affectés par la Haute Instance indépendante de surveillance des élections(Hiise) lors de l'opération de tirage au sort qui s'est déroulée jeudi dernier à Alger. L'opération a donné lieu aux résultats suivants: le FLN a hérité du N°05, le RND le N°03, le MSP le N° 44, le FFS le N° 04, le Front El-Moustakbal le N°19, le TAJ le N°01 et le MPA le N°13, Talaei El-Houriyet, N° 34, le RCD N°31, le PT N°15, Union Ennahda-Adala-Bina, N°24, etc. Cette opération organisée au Palais de la culture, Moufdi Zarakia, a enregistré la protestation de représentants de certains partis engagés dans cette échéance électorale avec des listes d'alliances et non au nom d'un parti, alors que d'autres ont jugé que le tirage au sort «a été entaché d'irrégularités». En réponse à ces préoccupations, le vice-président de la Hiise, Moussa Yakoub, a indiqué que la celle-ci «prendra en considération l'ensemble des préoccupations soulevées par les représentants des partis, après introduction d'un recours écrit conformément à la loi». Les élections locales verront la participation de 165.000 candidats pour les APC et de 16.600 autres pour les APW. La campagne électorale démarrera le 29 octobre prochain. Par ailleurs, le spectre d'abstention plane sur ces élections. Dans ce contexte, le ministère de l' Intérieur et des Collectivités locales a d'ores et déjà lancé une campagne de déclamation en faveur de cette échéance électorale. «Ensemble, construisons l' Algérie», «l'avenir dépend de notre choix», sont des slogans déclinés en trois langues, française, amazighe et arabe. Des banderoles arborant ses slogans sont accrochées sur des ponts routiers, sur des passerelles. Ces bannières sont, également, visibles à travers d'autres endroits. Le FLN ne sera absent que dans cinq communes lors de l'élection des membres des Assemblées populaires communales (APC) et des Assemblées populaires de wilaya (APW), prévue le 23 novembre prochain. Le RND sera absent dans 19 communes, le MSP participera dans 720 APC et 47 APW...etc. A titre de rappel, nombreuses sont les assemblées locales actuelles, issues des élections précédentes de 2012, qui ont connu une totale «impasse» causée par les incohérences de l'article 80 du Code électoral du 12 janvier 2012. Ces assemblées ont été gérées non pas par un seul parti ou une liste de candidats indépendants, mais par plusieurs formations politiques. D'ailleurs, cet article qui a été à l'origine de la persistance des blocages dans les APC et APW, dont le mandat court toujours, a été supprimé par le Code électoral du 28 août 2016. Dans le mode de scrutin proportionnel, c'est le quotient électoral qui fixe le nombre de voix à obtenir pour avoir un siège. Les listes qui n'ont pas obtenu, au moins, 7% des suffrages exprimés ne sont pas admises à la répartition des sièges. Les élections n'ont jamais constitué un baromètre sur la base duquel on peut juger de la représentativité d'un parti politique.