Le secrétaire général du parti sillonnera les quatre coins du pays. Il animera plus d'une dizaine de meetings régionaux au Sud, à l'Ouest, à l'Est et au Centre du pays durant la campagne électorale. Il avoue et le confirme. Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès a reconnu le lien étroit entre les élections locales et le rendez-vous de 2019. «Les élections locales sont importantes pour la prochaine présidentielle», a-t-il proprement déclaré lors d'une réunion du bureau politique qu'il a tenue hier au siège du parti. Pour lui, elles sont importantes plus que les législatives. Pourquoi? Il explique tout simplement que les structures locales ont un rôle de mobilisateur des foules et que la présidentielle nécessite la mobilisation de tout le monde. Ould Abbès a lâché carrément le morceau» en dévoilant l'ambition de son parti pour le rendez-vous de 2019. «Nous voulons que notre candidat soit élu à la présidentielle de 2019», a-t-il affirmé devant les membres du bureau politique et de la direction de campagne. Si cette élection suscite tant d'intérêt avec la participation de 53 formations politiques, rappelle-t-il, ce n'est pas pour rien. Certain, le secrétaire général du parti majoritaire déclare qu'il mènera la bataille pour défendre le bilan du président de la République. «Nous n'avons peur de rien. Nous avons confiance en nous militants», a-t-il certifié tout en précisant que la campagne sera axée sur les réalisations enregistrées depuis 1999. S'agit-il d'une campagne pour le 5e mandat? Ould Abbès n'a rien soufflé. Le dessein semble être clair. «Le FLN aura son candidat et le président qui sera élu sera issu du FLN», a-t-il martelé défendant toutefois son parti. «Le FLN est le fondateur de l'Etat algérien en 1962», a-t-il rappelé tout en s'arrogeant le droit de parler de la crédibilité révolutionnaire. «On ne peut pas séparer le FLN de l'histoire du pays», a-t-il dit en réponse aux partis de l'opposition. Revenant sur la rencontre avec le Premier ministre, Ouyahia et le rôle du FLN qui n'est plus la locomotive, Ould Abbès a réfuté cette lecture en affirmant que le FLN est le parti majoritaire au niveau des institutions élues. «Personne ne nous guide», a-t-il affirmé en précisant le statut de Premier ministre de Ouyahia: il a été nommé par le président de la République qui est président du parti. Interpellé sur les candidatures et les accusations lancées par certaines parties qui lui reprochent d'être favorisé par l'administration, Ould Abbès déclare que des listes de candidats de son parti ont été rejetées par l'administration. «Ce sont des paroles de circonstance», souligne-t-il, soutenant que ces parties sont incapables de mobiliser sur le terrain. Ce responsable a écarté toute implication de l'administration ou des walis dans la confection des listes de candidatures. «Les PV des kasmas et des structures locales sont là», a-t-il dit en guise de justification. Pour lui, contrairement aux précédentes consultations, sa direction a redonné la parole à la base en avançant que 75% des candidats ont été proposés par celle-ci. Par ailleurs, le secrétaire général a dévoilé sa feuille de route pour les élections locales. En prévision du lancement de la campagne électorale, dimanche prochain, le parti a arrêté son programme de visites. Djamel Ould Abbès sillonnera les quatre coins du pays. Il animera plus d'une dizaine de meetings régionaux au Sud, à l'Ouest, à l'Est et au Centre du pays. L'ex-parti unique a choisi le grand Sud pour donner le coup d'envoi de sa campagne électorale et plus précisément Ouargla. Il transitera ensuite par l'Ouest et l'Est pour finir son périple au centre du pays. En parallèle, Ould Abbès a chargé ses hommes de confiance de descendre sur le terrain pour mobiliser les citoyens. Des ministres en poste, d'anciens ministres, des députés mèneront aux côtés des membres du bureau politique la campagne. Hier, le secrétaire général a installé officiellement la direction de campagne pour les locales. Il a affirmé que les portes sont ouvertes aux cadres qui veulent contribuer à l'animation de la campagne électorale.