Deux hommages seront rendus à Assia Djebar et Malek Chebal Le stand de la France a connu un bien grand remue-ménage en ce premier jour public du Sila 2017. Et pour cause! C'est Son Excellence l'ambassadeur de France en Algérie, M.Xavier Driencourt en personne qui est venu l'inaugurer. A cet effet, jeudi à 14h, il a accueilli MM.Rachid Arhab, Karim Bouhassoun et Nacer Safer, coauteurs de l'ouvrage collectif Quatre nuances de France (éditions Salvator, 2016). Sur un espace de 66m2 situé dans le Pavillon central, l'ambassade de France en Algérie et l'Institut français d'Algérie ont concoté un programme bien riche. Après une invitation d'honneur en 2015 qui avait permis à près de 70 personnalités du monde du Livre de débattre et d'échanger, la France récidive pour cette édition de 2017. Deux hommages d'abord à deux personnalités académiques et littéraires: l'anthropologue Malek Chebel, décédé en novembre 2016, et l'écrivaine Assia Dejbar, disparue en février 2015. A l'occasion de ce Sila sera présentée la première traduction en arabe du recueil de nouvelles Femmes d'Alger dans leur appartement d'Assia Djebar. Cette traduction a été réalisée dans le cadre d'une formation à la traduction littéraire organisée à Alger et Paris dans le cadre de la coopération entre les Centres nationaux du livre algérien et français. Fawzia Zouari, écrivaine et journaliste, partagera son recueil d'entretiens avec l'anthropologue J'avais tant de choses à dire encore... (Desclée De Brouwer, 2017), que l'on peut qualifier de testament intellectuel de Malek Chebel. Ce jeudi 26 octobre à 14h sur l'espace France, un grand nombre d'auteurs étaient programmés au niveau du stand de la France et pour présenter leurs derniers ouvrages. On citera notamment Régis Jauffret, Gilles Paris, Magyd Cherfi ou encore Kaouther Adimi, dont le dernier roman intitulé Nos Richesses a été sélectionné pour de multiples et prestigieux prix littéraires. Djillali Defali, dessinateur de la bande dessinée mondialement connu Assassin's Creed, viendra animer un atelier autour du design de personnage à l'IFA et participera à une séance de dédicace au Sila le 31 octobre. Il remettra également le Prix de la Nouvelle fantastique sur l'Espace France le même jour à 16h. L'emblématique présentateur du jeu télévisé Questions pour un champion, Julien Lepers, viendra rencontrer le public du Sila et présenter son autobiographie et ce le samedi 28 octobre à 11h. L'espace France sera enfin un lieu d'information sur les services proposés par l'Institut français d'Algérie: les cours de français, le service Campus France ou la coopération menée par le Bureau du livre d'Alger. Rencontré ce jeudi au niveau du stand Barzakh en compagnie de l'ambassadeur de France, Grégor Trumel, conseiller culturel à l'ambassade de France et le directeur de l'Institut français d'Algérie s'est félicité du riche programme tracé par l'Institut français d'Alger et proposé ici au Sila. «Nous avons au programme une bonne quinzaine d'auteurs français ou francophones, une vingtaine d'éditeurs, des rencontres etc. cette année on a vraiment insisté non pas sur le fait que tout le monde dise la même chose mais, autrement, d'avoir un seul thème, mais sur la diversité des sujets. Aussi, on a des écrivains français très reconnus comme Régis Jauffret, Jules Leroy, Laurence Cosse etc. mais on a aussi des jeunes auteurs franco-algériens ou algériens francophones qu'on soutient comme Kawter Adimi qui a un livre magnifique. On a insisté aussi sur des grandes figures intellectuelles algériennes comme Malek Chebel à qui on va rendre hommage. On aura aussi la première traduction du français en arabe du livre de Assia Djebar, Femmes d'Alger dans leur appartement.» Et de renchérir: «Je tiens à souligner que c'est un magnifique salon. C'est un rendez-vous culturel incontournable sur le continent africain, dans l'espace de la Méditerranée et au-delà. La France est donc toujours présente et très enthousiaste. On ne veut pas rater cet événement. On veut porter haut les couleurs de la francophonie, de la littérature francophone et de la littérature tout court qui est en soi une merveille à défendre. Un pont fantastique entre les deux rives de la Méditerranée. Et puis, on constate un engouement fantastique en France et puis en Europe, soit pour les auteurs algériens qui ont du succès, soit pour les livres sur l'Algérie ou ce qui se passe en Algérie. Je me réjouis de cet engouement pour la littérature francophone en Algérie. Nous, on veut prendre notre place puisqu'on soutient bien évidemment les arts et la littérature francophones en particulier.»