Le Mouvement de la société pour la paix veut s'implanter fortement dans les communes du pays pour mieux négocier son statut de première force de l'opposition. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelmadjid Menasra, s'est exprimé, hier, lors d'une conférence de presse animée au siège du parti sur les préparatifs à l'aune de la campagne électorale qui s'enclenche aujourd'hui. Menasra s'est dit «satisfait de la préparation des listes électorales du Mouvement de la société pour la paix, nous sommes prêts à entamer la bataille électorale sur tout le territoire national», assène le président du MSP. Ce parti va participer dans 48 wilayas, avec 715 listes communales et 47 listes des assemblées de wilayas. Dans ce sens, le président du MSP, Abdelmadjid Menasra, souligne que «le parti s'est vu privé de six listes électorales communales, nous avons constaté que la liste du la commune de Barhoum de la wilaya du M'sila a été disqualifiée de façon arbitraire comme c'est le cas pour la liste communale de Sedrata, de la wilaya de Souk-Ahras, la liste de Tiaret et celle de Sidi Bel Abbès», précise Menasra. Le MSP est présent à raison de 47% dans les communes et 70% en termes de ciblage du corps électoral, avec 15 719 candidats directs et 21 000 candidats si on tient compte du calcul par rapport aux suppléants. Cette présence indique que le Mouvement de la société pour la paix veut s'implanter fortement dans les communes du pays pour avoir la chance d'engranger un résultat lui permettant de négocier son statut de première force de l'opposition en guise de tractations avec l'Exécutif dans la perspective d'entrer au gouvernement d'après certaines sources proches de ce mouvement. Le MSP fait de l'élu et du développement son cheval de bataille durant la campagne électorale. D'ailleurs, c'est ce qui ressort de son slogan «Elu responsable et développement équitable». Dans ce sens, le président du MSP, Abdelmadjid Menasra souligne qu'«il est temps que l'Etat partage ses prérogatives avec les représentants du peuple, à savoir les élus, la monopolisation du pouvoir influe sur la prise en charge des préoccupations des citoyens au niveau des collectivités locales», martèle Menasra. Le président du MSP fait allusion au renforcement du pouvoir des élus au niveau local pour qu'ils puissent assumer pleinement leurs responsabilités dans le développement de leurs communes et de trouver des autofinancements qui vont leur permettre d'engager des plans et des programmes de croissance et d'investissement localement. Pour Abdelmadjid Menasra, la question de la responsabilité de l'élu se présente comme «une manière d'alléger le fardeau auquel le gouvernement est en train de faire face et libérer l'initiative afin que les élus trouveront le moyen d'exercer leurs prérogatives loin de toute sorte de tutorat, y compris celle du pouvoir central et de son administration à travers l'intervention du chef de daïra et celui du wali», souligne le président du MSP. Dans le même sillage, celui-ci aborde la question de l'impartialité de l'administration. A ce sujet il dit que «on ne peut pas parler de la démocratie participative alors que l'administration fait et défait tout en matière de gestion du processus électoral et de probité des élections» et d'ajouter qu'«un élu responsable, c'est un élu qui doit jouir de cette démocratie locale émanant du choix de peuple qu'il a fait élire à ce niveau de responsabilités. Il ne faut pas que la démocratie participative et locale devienne l'apanage de l'administration au détriment de la souveraineté de l'élu qui a été choisi par le peuple», explique Menasra. Pour le MSP, le sens de la démocratie participative doit être intimement lié au principe de la consécration du respect de l'urne et que le processus électoral ne soit pas souillé par la fraude et la vampirisation de l'administration sur les institutions élues. De ce point de vue, le président du MSP, Abdelmadjid Menasra affirme «pour qu'il y ait des élus responsables, il faut que les élections locales du 23 novembre prochain soient propres et honnêtes et non pas le résultat de la fraude», note le président du MSP. Pour clore ainsi son speech, Abdelmadjid Menasra souligne que «le processus électoral est considéré comme un principe constant pour nous au sein du MSP, il est même l'essence du principe démocratique que nous défendons depuis la création de notre mouvement. Mais pour que ce processus soit préservé et sauvegardé, il va falloir mettre en place une véritable structure indépendante qui assure le déroulement des élections en toute transparence et liberté», affirme le président du MSP. Menasra ne considère pas la Haute Instance indépendante de surveillance des élections (Hiise) est en odeur de sainteté. Pour le MSP, un organisme de contrôle doit être installé en dehors de l'administration qui est chapeautée par le gouvernement.