Le roi du Maroc La Côte d'ivoire pays hôte de ce rendez vous qui se tiendra à Abidjan les 29 et 30 novembre prochain a finalement adressé l'invitation qui revient de droit à la Rasd, Etat membre de l'Union africaine. Le bras de fer a tourné en faveur des Sahraouis. De la légalité et du respect des statuts de l'Union africaine. La Côte d'Ivoire, pays hôte de ce rendez-vous a finalement adressé l'invitation qui revient de droit à la Rasd, Etat membre de l'Union africaine. «La République sahraouie a fini par recevoir l'invitation pour participer au Sommet qui doit réunir les pays de l'Union africaine et de l'Union européenne à Abidjan ce mois de novembre», indique une source proche du dossier cité par Algérie Patriotique. La rencontre Afrique-Europe qui a été rebaptisée Sommet UE-UA rendait en effet de facto incontournable la présence de la République sahraouie, à cet événement. Une convergence de vues s'est dégagée entre l'UA et l'UE sur la «relabellisation» du prochain Sommet UE-UA qui aura lieu à Abidjan, les 29-30 novembre 2017, dénommé lors des précédentes éditions Sommet UE-Afrique, avait indiqué, le mois de septembre dernier l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles. Cette convergence entre l'institution panafricaine et l'institution européenne «vient ainsi mettre en échec les manoeuvres et les pressions exercées par le Maroc sur l'institution européenne directement, ou par le biais de pays européens qui lui sont favorables...», avait souligné Amar Belani. Il est fort à parier que le Maroc qui y est opposé ruera dans les brancards comme il n'est pas exclu qu'il optera pour une action diabolique pour faire barrage à la participation sahraouie. Et pourquoi ne pas faire carrément capoter cet événement. Abidjan c'est en effet l'histoire qui risque fort bégayer. Mohammed VI claquera-t-il la porte de l'UA? L'héritier de feu Hassan II pourrait nous refaire le coup de 1984. Lors du 20e Sommet de l'Organisation de l'unité africaine qui s'est tenu, le 12 novembre de cette année-là, à Addis-Abeba, le Maroc avait annoncé son retrait de l'OUA pour protester contre la présence de la Rasd. Près de 34 années plus tard il revient dans le giron de l'Afrique avec un esprit revanchard. Le Maroc n'a pas caché le vrai dessein qu'il compte imprimer à sa démarche: Bouter la Rasd hors de l'UA! Il n'en sera pas à sa première tentative. La tenue du 4e Sommet arabo-africain du 22 au 24 novembre 2016 à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale, lui a offert l'opportunité de mener une offensive pour obtenir le retrait de la délégation sahraouie de cette rencontre. Dictée par le Palais royal, elle avait pour but de diviser l'Afrique et faire voler en éclats, la jeune République sahraouie, l'éjecter de sa famille originelle dont elle est membre à part entière depuis 1982. Trois mois plus tard la diplomatie marocaine aiguillonnée par le roi, allait revenir à la charge. Le Maroc, qui vient de faire son entrée à cette organisation continentale, ne «reconnaîtra jamais» la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), avait déclaré à la presse le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. «Le Maroc ne reconnaît pas -et ne reconnaîtra jamais- cette entité fantoche...», avait déclaré Nacer Bourita, dans un entretien publié le 5 février 2017 par le site d'info en ligne Le Desk. «Le retour du Maroc au sein de sa famille institutionnelle continentale ne changera rien dans nos positions immuables concernant la marocanité du Sahara», avait-il ajouté. Les médias pro marocains ont déjà commencé leur mission de désinformation et évoquent l' «exclusion» de la Rasd du Sommet UA-UE d'Abidjan. «Nous ne reconnaissons pas cet Etat et en avons informé le président de la Commission africaine. Nous finançons cette rencontre et y convions qui nous voulons.» aurait confié un officiel ivoirien cité par Jeune Afrique. Le chef de la diplomatie sahraouie affirme: «La Rasd participera au prochain Sommet UA-UE, sur le même pied d'égalité avec l'ensemble des Etats membres de l'UA», a souligné Mohamed Salem Ould Salek lors d'une conférence de presse qu'il a animée, le 11 octobre, à Alger. Tous les regards sont tournés désormais vers Rabat. Les coups fourrés c'est du Tajine royal. Une spécialité concoctée dans l'enceinte du Palais...