Sous la férule de son directeur général, le colonel Mustapha El Habiri, la Protection civile n'est pas à son premier trophée. Après les lettres de félicitations et de reconnaissance pour ses différentes interventions à l'étranger, les messages de sympathie de la part de chancelleries étrangères, voilà que cette institution est sur le point de recevoir une autre distinction onusienne, cette fois-ci. Il s'agit de la certification Insarag de l'équipe algérienne de recherche et de sauvetage. «Nous avons atteint la phase finale des préparatifs pour avoir cette certification qui représente pour nous une grande consécration», affirme-t-on au niveau de l'institution du colonel Mustapha El Habiri. L'Insarag est l'International search and rescue advisory group (Groupe consultatif international de recherche et de sauvetage). C'est un réseau international de 80 pays et organisations sous l'égide des Nations unies. Elle est spécialisée dans les questions touchant à la recherche et au sauvetage en zones urbaines (Usar: urban search and rescue). Son objectif est d'établir des normes communes à toutes les équipes ainsi qu'une coordination de leur intervention à la suite des séismes. Cet organisme a été en 1991 à la suite du séisme de 1988 en Arménie et des séismes importants qui l'ont précédé (notamment celui de Mexico en 1985) auxquels a participé la Protection civile algérienne. L'Algérie est le seul pays arabe et le 33ème dans le monde à prétendre à cette certification dite Heavy Teams (équipes lourdes) et elle est la 50e équipe dans le monde (tous types confondus). En réalité cette certification n'est qu'un juste aboutissement d'un travail et d'efforts colossaux aussi bien au plan national qu'international accomplis par les services de la Protection civile. Ce fleuron national accomplit sa douce mue depuis les années 2000 passant d'un effectif de 17 000 personnes à 47 580 agents tous grades confondus en 2017. Cette augmentation d'effectifs a été suivie d'une formation et de recyclages permanents et de qualité pour faire de la Protection civile algérienne un «fleuron national». Toujours au front, nos pompiers ont intervenu dans tous les coins de la planète pour sauver des vies humaines. «L'aventure» internationale dure depuis 1985, pour des opérations de secours, lors de séismes au Mexique, au Salvador, en Arménie, en Egypte, en Turquie, en Inde, en Iran, au Maroc, de feux de forêt en France (août 2003), d'inondations au Soudan (septembre 1987) et au Yémen (novembre 2008) ou d'explosions, comme au Nigeria en 2002 et au Népal en 2015. Entre-temps, la formation en secourisme destinée aux citoyens algériens se poursuit activement. Le colonel Mustapha El Habiri y tient particulièrement. En septembre dernier, le seuil de 100 000 secouristes formés par ses services a été franchi, a-t-on appris hier. Comme la prunelle de ses yeux, Mustapha El Habiri veillait personnellement à la réussite de cette opération de formation en secourisme de masse pour le large public, sous le slogan «Un secouriste par famille» lancé en novembre 2010. Qu'on se le dise: si le travail accompli quotidiennement par nos pompiers à travers le vaste territoire national est d'or, la formation de secouriste est de diamant. Dans notre pays, ce ne sont pas les risques et les catastrophes qui manquent. Chaque année un nombre important de personnes sont victimes d'accidents de la voie publique et beaucoup en meurent. A cela s'ajoutent les catastrophes de plus en plus fréquentes et les accidents de la vie courante auxquels la population est exposée quotidiennement. Quoi de plus noble en effet que d'apprendre au simple citoyen le geste qu'il faut au moment qu'il faut pour sauver une vie!