IL a affirmé que "l'ère des périodes de transition est révolue en Algérie". Dans un message aux Algériens, à l'occasion du Premier Novembre, le président de la République les a rassurés sur la force de la République. «La République est bien solide avec ses institutions constitutionnelles élues et réélues toutes les cinq années, dans le cadre de règles transparentes, qui sont l'objet d'une modernisation continue», affirme le chef de l'Etat. Une conviction qui l'amène à annoncer que «l'ère des périodes de transition est révolue en Algérie dont les institutions politiques ont été sauvegardées au prix de dizaines de milliers de martyrs du devoir national». Et d'ajouter: «Le pouvoir se conquiert désormais, aux échéances prévues par la Constitution, auprès du peuple souverain qui l'attribue par la voie des urnes, à la lumière de programmes concrets qui lui seront proposés.» C'est là une réponse on ne peut plus claire à ceux qui ont appelé à un changement par la rue ou sur le dos des chars. Dans le même message, le président Bouteflika a rappelé les réalisations économiques, sociales, politiques et diplomatiques de l'Algérie depuis l'indépendance du pays. Il a également appelé à la préservation de ces acquis et «de faire un front patriotique commun chaque fois qu'il s'agira de l'Algérie, notamment face aux multiples menaces extérieures». Le chef de l'Etat a saisi cette occasion pour souligner que la restauration du peuple algérien de «la souveraineté de sa Patrie» a été «au prix d'un million et demi de martyrs, de centaines de milliers de veuves et d'orphelins, et de milliers de citoyens déracinés». Un rappel, sans doute nécessaire, pour comprendre l'immensité de l'oeuvre accomplie par l'Algérie indépendante, dont le combat pour la liberté a trouvé toute sa force dans «une colonisation de négation, une colonisation qui, même à son crépuscule, n'avait pour seule réponse à toute revendication algérienne pacifique que la répression la plus sanglante d'une population civile sans armes, une répression dont les massacres du 8 Mai 1945 demeurent une barbarie infamante pour ses auteurs», a souligné le président de la République. Le combat des Algériens a eu un écho international jusqu'à «contribuer à la codification, par les Nations unies, du droit des peuples coloniaux à l'indépendance, à travers l'historique résolution 1514 de l'Assemblée générale des Nations unies de Décembre 1960, un texte écrit avec le sang de nos glorieux martyrs». L'apport de la révolution algérienne à la reconfiguration du monde ne pouvait être une fin en soi, car l'après- révolution armée a donné lieu à un autre combat, celui de l'édification. En cela, le chef de l'Etat estime que «notre peuple peut être fier du bilan de son demi-siècle d'indépendance. Certes, nous avons vécu une tragédie nationale terrible et sanglante. Cependant, cette étape douloureuse a été marquée par la résurgence des vertus héritées de la Glorieuse Révolution de Novembre grâce auxquelles nous avons triomphé de la barbarie terroriste». A l'exception de cette douloureuse étape, «notre parcours a été bien jalonné de réalisations économiques, sociales, politiques et diplomatiques remarquables», insiste le président Boutreflika dans son message aux Algériens.