La quantité d'armes allait, selon l'orateur, faire l'objet d'une transaction frauduleuse dans la daïra de Tazmalt. Un étudiant algérien (B.M., 28ans ), inscrit à l'université de Saint-Denis de Paris a délaissé son cursus pour verser dans le trafic d'armes et de munitions en provenance de France et à destination, via le port d'Alger, de l'intérieur du pays. Il est l'élément moteur dans une opération de transfert, illicitement s'entend, de quelque 14 fusils de chasse, un PA d'alarme et pas moins de 200 cartouches, saisis dans l'enceinte portuaire par les éléments de la brigade criminelle d'Alger- centre. Cette quantité d'armes et de munitions a été retrouvée lors d'un simple contrôle routier effectué par les brigadiers sus- cités à l'intérieur d'un véhicule appartenant au dénommé B.M., aussitôt arrêté. Ainsi, B.M. est -il la matrice d'un réseau transnational spécialisé dans le trafic des armes à feu et ayant fait l'objet d'un démantèlement opéré le mois dernier par la police. «Ce genre de trafic est une première en Algérie», a déclaré hier l'officier Guettouche Tahar, chef de la brigade criminelle de la division centre au cours d'un point de presse tenu au commissariat central d'Alger. Le réseau en question est composé de cinq trafiquants dont quatre ont été arrêtés et un cinquième identifié et demeurant en fuite, a ajouté M.Guettouche. La quantité d'armes saisies allait, selon l'orateur, allait faire l'objet d'une transaction frauduleuse dans la daïra de Tazmalt, wilaya de Béjaïa. M.Guettouche expliquera, en outre, qu'il a pu s'enquérir de la destination des armes et des munitions à l'issue de l'audition de l'incriminé B.M. Ce dernier a dévoilé l'identité de ses complices résidant à l'intérieur du pays et qui ne sont autres qu'un père répondant aux initiales de O.M. 68 ans, et son fils O.K. âgé de 29 ans, ainsi qu'un douanier lui facilitant au niveau du port d'Alger l'entrée de la marchandise. Tout ce petit monde a fait l'objet d'arrestation à la suite de souricières tendues par la brigade criminelle d'Alger-centre, en concertation notamment avec la Gendarmerie nationale. L'intervention de cet autre corps de sécurité a eu lieu dans la wilaya de Béjaïa lors de l'interpellation du père et son fils évoquée plus haut. La seule personne restant en fuite dans le cadre du traitement de cette affaire de trafic d'armes n'est autre que le fournisseur de la marchandise qui réside en France. Sinon les quatre personnes incriminées ont été présentées, le 26 juin dernier, devant le procureur de Sidi M'hamed qui a décidé de leur mise sous mandat de dépôt. D'autre part, trois ressortissants africains dont une femme originaire du Cameroun ont comparu devant le procureur de Rouiba, le 29 juin dernier, pour le motif de tentative d'escroquerie orchestrée au détriment d'un commerçant de l'Algérois. A ce dernier, les Africains arrêtés voulaient lui subtiliser la somme de 240 millions de DA, via le recours à des tours de magie, apprend-on lors du point de presse tenu hier. Enfin, notons qu'un réseau de malfaiteurs «excellant» dans l'escroquerie et le faux et usage de faux a également fait l'objet de démantèlement opéré le mois dernier par les éléments de cette circonscription. Ce réseau est composé de trois individus dont un est encore en fuite.