Le taux de réussite à l'épreuve pour cette année, marque, selon M.Mériane, une nette baisse. Le Bac est déjà mis à mal alors que les résultats des épreuves seront connus, à partir de mercredi 6 juillet. Le taux de réussite, selon les prévisions du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement du secondaire et technique (Cnapest), sera autour des 40%, nettement inférieur par rapport à celui de l'année précédente qui avait, rappelle-t-on, atteint les 42%. Méziane Mériane, coordinateur national du syndicat, donne son explication. Première cause : c'est la circulaire ministérielle - règlementant le passage à une moyenne de 10 sur 20 - qui n'est pas respectée et pour laquelle nombreux sont les élèves exclus avec un 8 ou un 9 sur 20, qui en profitent en intégrant sans coup férir d'autres établissements scolaires. Une situation qu'il qualifie de «troc d'élèves» et dont les conséquences sur le fonctionnement scolaire sont désastreuses. Deuxième casse-tête: les classes sont surchargées. Dans certains lycées, témoigne le conférencier, des classes en terminale atteignent le nombre - effarant - de 60 élèves. Certes, le problème ne date pas d'aujourd'hui mais il continue à sévir et de faire par conséquent de nombreuses victimes. Bref. «Les résultats du Bac resteront instables tant que les conditions n'auront pas été réunies», résume M.Mériane qui épingle au passage la commission de choix des sujets qui a, selon lui, puisé dans les matières littéraires et philosophiques, programmées au troisième trimestre alors que «la plupart des élèves n'ont pas eu le temps suffisant pour compléter la révision des cours». Intra-muros, celui-ci dresse furtivement le bilan de son organisation de l'année scolaire écoulée et a déjà les yeux rivés sur la prochaine rentrée. Tout un programme a été ficelé et le baptême du feu sera donné par l'organisation au mois d'août à l'université d'été du Cnapest. C'est de là, en présence notamment de plusieurs syndicats internationaux du secondaire - français, portugais, italiens, palestiniens et maliens - que la feuille de route du Cnapest pour l'année 2005-2006 sera tracée. Elle aura, selon le conférencier, pour but essentiel d'aboutir à la satisfaction de l'une des principales revendications des «Cnapestistes», à savoir le statut particulier du PST. D'autre part, ces derniers profiteront de l'occasion pour faire un peu de ménage dans la boîte. Un projet qui a déjà pris corps avec l'installation récente de la commission de discipline. M.Mériane ne s'arrête pas là et prévoit, avec ses camarades étrangers, de jeter les bases d'un syndicat méditerranéen autonome des enseignants du secondaire. Vaste entreprise et vision ambitieuse mais qui paraît inappropriée tant l'école algérienne continue à ruer dans les brancards.