Le président des Etats-Unis Donald Trump va appeler tous les pays, Chine en tête, à «faire plus» pour isoler la Corée du Nord dont le programme nucléaire est «une menace pour le monde entier», a indiqué jeudi la Maison-Blanche. M.Trump quittait hier Washington pour une tournée de 10 jours qui le mènera dans cinq pays (Japon, Corée du Sud, Chine, Vietnam, Philippines). L'un des objectifs centraux de son premier voyage dans la région est de «renforcer la détermination internationale pour dénucléariser la Corée du Nord», a souligné le général HR McMaster, conseiller à la sécurité nationale de M. Trump. «Le président estime que le temps est compté et demandera à tous les pays de faire plus», a-t-il ajouté, insistant sur le rôle de Pékin, principal partenaire économique de Pyongyang. «La Chine fait clairement plus. Mais il est évident que ce n'est pas suffisant tant que nous n'avons pas abouti à la dénucléarisation», a-t-il martelé. «La Chine est consciente que la question n'est pas de rendre service aux Etats-Unis mais que la dénucléarisation est dans son intérêt». La Corée du Nord a mené son premier essai atomique en 2006 et a fait des progrès considérables depuis l'arrivée au pouvoir de son dirigeant actuel, Kim Jong-Un, qui a supervisé quatre tests nucléaires et de multiples tirs de missiles. Ces derniers mois, Kim Jong-Un et Donald Trump se sont engagés dans une surenchère verbale, ravivant les craintes de conflit sur la péninsule, où la guerre de 1950-1953 avait fait des millions de morts. M. Trump, qui avait en particulier promis «le feu et la colère» à Pyongyang, tempèrera-t-il son langage lors de son déplacement dans la région? «Le président utilisera le langage qu'il voudra», a répondu son conseiller, soulignant qu'il tenait à son franc-parler. Evoquant les débats sur les risques liés à la rhétorique «incendiaire» du locataire de la Maison-Blanche, il a écarté l'argument d'un revers de manche: «Ce qui est incendiaire c'est ce que (la Corée du Nord) fait pour menacer le monde». Le conseiller de M.Trump a par ailleurs réaffirmé que Washington réfléchissait à la réinscription de la Corée du Nord sur la liste noire des Etats «soutenant le terrorisme», une liste américaine dont elle a été retirée en 2008. «C'est une option, c'est à l'étude. L'équipe du président l'examine dans le cadre d'une stratégie globale sur la Corée du Nord», a-t-il déclaré, promettant une décision «prochainement», sans autres précisions.