Ces familles ont occupé illicitement des caves d'immeubles En tentant de justifier leur acte injustifiable, plusieurs squatteurs déplorent le fait qu'ils continuent à faire l'objet de l'omission volontairement «perpétrée à leur encontre». Plus de 120 familles, ayant occupé illicitement des caves d'immeubles pendant de longues années, sont appelées à quitter les lieux. Les indus occupants ont été mis en demeure par l'Office de gestion immobilière après que les justiciers ont tranché un tel contentieux qui a, selon des sources proches de la problématique, trop duré. En accaparant des biens ne leur appartenant pas et face à la passivité et le laxisme local, les squatteurs ont, en toute impunité, élu comme lieux de leurs habitations lesdites caves alors que celles-ci sont dépourvues du minimum des conditions de vie dont entre autres l'aération. Pour plus d'une famille, ayant agi de telle sorte, la crise du logement en a été la raison principale ayant motivé les indus occupants à s'offrir «le luxe» de s'abriter dans ce qui est appelé communément, les biens communs ou encore les parties communes. Il s'agit là d'un véritable dilemme qui a tant fait suer les responsables en charge d'une problématique avant de s'en remettre à l'arbitrage des justiciers. Ces services ont, dans le cadre du recensement des parties communes, répertorié pas moins de 1 2 00 caves squattées. Autrement dit, les justiciers auront du pain sur la planche étant donné qu'ils sont appelés à trancher dans plusieurs dizaines de cas similaires. Un tel contentieux risque toutefois de s'inscrire dans la durée. Toute la problématique réside à ce niveau puisque les squatteurs ont fini par avoir «un nom et une adresse de leur domiciliation», étant donné que les foyers qu'ils occupent sont tout simplement alimentés par l'électricité et l'eau. Les quittances et les factures de consommation sont délivrées aux noms des indus occupants. Plus grave encore, les caves, illicitement occupées, ont été transformées en pièces habitables, alors qu'initialement elles sont conçues pour servir de lieux d'entreposage et de cagibi du matériel de tous les occupants de l'immeuble, du rez-de-chaussée jusqu'au dernier niveau des bâtisses, dont plusieurs offrent une image à la fois hideuse et désolante. En tentant de justifier leur acte injustifiable, plusieurs squatteurs ne manquent pas d'explications, avançant très souvent des arguments ne tenant pas debout malgré leur situation lamentable interpellant les responsables locaux quant à leur prise en charge dans le cadre des différentes opérations de relogement lancées ces dernières années. Dans le tas, ils déplorent qu'ils continuent à faire l'objet de l'omission volontairement «perpétrée à leur encontre par le pouvoir local». Malgré la succession des opérations de relogement des familles, ces 10 dernières années, des centaines d'autres familles ayant érigé des habitations sur les terrasses des immeubles ou celles qui occupent des caves attendent toujours un logement décent. Selon un dernier bilan établi par les services compétents de la wilaya, une enquête menée au niveau de la ville d'Oran a, dans un premier temps, permis de recenser près de 1000 habitations érigées sur les terrasses des immeubles, ainsi que plus de 700 caves d'immeubles qui ont été transformées en habitations de fortune. Une grande partie de ces constructions sont recensées dans des immeubles anciens, appelés également le vieux bâti. Il s'agit généralement d'aménagements et de petites modifications apportées aux anciennes buanderies. Dans certaines cités, par contre, il s'agit carrément de constructions en dur érigées sur la terrasse. Concernant les caves, le phénomène d'occupation illégale a été relevé essentiellement dans les cités à grande concentration d'habitants, notamment dans les cités de l'Usto, Yaghmouracen, la cité Lescure, Dar El Beida, entre autres. Les indus occupants vont loin dans leur logique en «dénonçant» le fait qu'ils soient traqués par l'Opgi. Comme si cet office est à l'origine de leur calvaire qui perdure depuis des années durant. «Non aérées, humides et ne répondant à aucune norme d'habitation, ces caves sont à l'origine de plusieurs pathologies dont les insuffisances respiratoires, notamment l'asthme, les allergies, les bronchites pulmonaires», ont déploré plusieurs indus occupants. «Nous ne sommes en aucun cas responsables de leur état de santé», rétorque un cadre de l'Opgi ajoutant que «ces occupants illicites des caves finiront pas être délogés d'une manière ou d'une autre».