les milliers de souscripteurs de cette formule s'inquiètent de la lenteur que prennent les travaux de réalisation de ces logements Les promesses de Abdelwahid Temmar doivent absolument être suivies d'actes concrets, car il y va de la stabilité sociale du pays... Promesse en l'air ou véritable engagement? Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, a assuré que 20.000 logements Aadl seront lancés dans la capitale en 2018! Le ministre qui effectuait une visite de travail et d'inspection dans les chantiers de l'habitat des villes de Baba Hassen et Douéra dans la wilaya d'Alger, a ainsi rassuré les milliers de souscripteurs de cette formule qui s'inquiètent de la lenteur que prennent les travaux de réalisation de ces logements. Temmar a dans ce sens réaffirmé l'engagement de l'Etat à livrer tous les souscripteurs des formules lancées, particulièrement Aadl. «Ne vous inquiétez pas, tout le monde aura son logement», a t-il soutenu. Temmar tiendra-t-il ses engagements où fera-t-il comme son prédécesseur qui, à force de promettre a tué...les promesses. Ce qui a fait que les souscripteurs ne croyaient plus aux engagements du ministre, même si celui-ci était de bonne foi. Ils avaient l'impression que c'était plus un gagne-temps que du concret. Le ministre ne doit impérativement pas tomber dans ce piége, car il y va de la stabilité sociale du pays. Car, s'il y a bien quelque chose qui inquiète les Algériens au plus haut point, c'est le logement. Appréhension et inquiétude, sont le quotidien d'une grande partie de la population, qui a mis tous ses espoirs dans les différents programmes de logement. Leur avenir est sur toutes les lèvres! «Vont-ils honorer leurs engagements?», «Nos logements seront-ils livrés?», «Les programmes annoncés par le ministre seront-ils réellement réalisés?», s'interrogent, très inquiets, les citoyens. Ces derniers, qui caressaient le rêve d'avoir un logement, craignent de voir leur espoir s'évaporer après des décennies d'attente. Le peuple est donc dans l'expectative. Il ne sait plus à quel saint se vouer. Les assurances du ministre n'ont absolument aucun effet sur le moral des souscripteurs si elles ne sont pas suivies d'actes concrets sur le terrain. Les Algériens ne sont pas dupes. Pour paraphraser le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, «il est temps de dire la vérité au peuple!». Car à force d'être «gavé» de mensonges, il va «exploser». Le logement risque donc d'être l'étincelle qui va enflammer le pays, lequel est sur une poudrière avec la crise économique et sociale qui s'annonce. Il ne faut pas oublier que c'est ce fameux logement qui a le plus fait sortir les Algériens dans la rue, ces dernières années. Tout le monde se souvient des émeutes chroniques liées aux retards dans leur distribution qui ont frappé les quatre coins du pays. Ces émeutes qui, par chance, ont été à chaque fois localisées dans des régions différentes, avaient tout de même perturbé la paix sociale, pourtant achetée avec l'argent du baril qui était à son summum. Qu'en sera-t-il alors dans un contexte de crise où ce problème de logement concernera une large frange de la société? Ce sont là 700.000 Algériens à qui on a promis, chez qui on a entretenu l'espoir et à qui on a mis l'eau à la bouche. Le gouvernement a-t-il le droit de décevoir autant d'Algériens à qui on essaie déjà de «vendre» l'austérité...?