Les forces irakiennes ont annoncé avoir lancé hier l'offensive sur la dernière poche jihadiste du pays, dans le désert occidental frontalier de la Syrie, pays en guerre où le groupe Etat islamique (EI) est également la cible d'offensives. Appuyées par des combattants tribaux, les troupes gouvernementales «ont lancé une vaste offensive pour libérer Roummana et le district de Rawa», indique dans un communiqué le général Abdelamir Yarallah, en charge des opérations. Roummana est un village proche de la localité d'al-Qaïm, coeur du dernier bastion jihadiste d'Irak repris le 3 novembre par les troupes irakiennes, tandis que Rawa est la dernière localité encore tenue par les combattants de l'EI. En 2014, à l'issue d'une percée fulgurante, les jihadistes s'emparaient de près d'un tiers du territoire irakien et de près de la moitié de la Syrie voisine, et proclamaient un «califat» à cheval entre ces deux pays. Aujourd'hui, il a été défait dans la quasi-totalité de ces zones. L'EI avait été chassé jeudi par l'armée syrienne et ses alliés de son dernier fief urbain en Syrie, mais l'organisation extrémiste a mené une contre-offensive spectaculaire et repris vendredi près de la moitié de Boukamal - une ville de moindre importance à la frontière avec l'Irak - tentant de prouver qu'il reste puissant malgré l'effondrement de son «califat».