Les actions de protestation organisées par les souscripteurs Aadl de la wilaya de Tizi Ouzou sont devenues très fréquentes ces derniers temps. Malgré les conditions climatiques peu favorables pour la tenue de ce genre d'actions de protestation, avec notamment les pluies diluviennes enregistrées hier, les chauffeurs des taxis urbains, ainsi que les souscripteurs Aadl 2 de la wilaya de Tizi Ouzou sont sortis dans la rue hier, au chef-lieu de wilaya. Les chauffeurs de taxis urbains ont observé une grève d'une journée, massivement suivie par les concernés, suite à un appel lancé la veille par l'association professionnelle qui les représente. Les chauffeurs de taxis ont observé en plus un sit-in pour dénoncer «l'envahissement de la ville par les bus de transport». En effet, depuis quelques années, les différentes lignes du centre-ville ne cesse d'être alimentées par de nouveaux bus qui concurrencent sérieusement les taxis à six places. A chaque fois, les chauffeurs de taxis ont tiré la sonnette d'alarme concernant ce qu'ils qualifient de «concurrence déloyale». Pourquoi? Le responsable de l'Association des chauffeurs de taxis de la ville de Tizi Ouzou et de sa périphérie, a déclaré hier à la presse que les bus en question sont autorisés à circuler sur toutes les lignes alors que les «taxieurs» sont carrément interdits d'accès à une partie des destinations. C'est le cas par exemple de la ligne Tizi Ouzou-Boukhalfa, qui leur est interdite alors que les bus ont le droit d'y assurer la desserte. Il s'agit d'une décision de deux poids deux mesures, ajoute le représentant des «taxieurs». «Nous assistons tout simplement à une concurrence déloyale. Si vraiment les responsables locaux du secteur veulent ouvrir les portes à la vraie concurrence, qu'ils soient justes, c'est-à-dire qu'ils donnent l'autorisation aux taxis d'assurer les mêmes lignes que les bus», ajoute le même responsable de l'association. Ce dernier souligne en outre qu'en dépit du fait qu'on ne cesse de déplorer le fait que toutes les dessertes sont saturées, de nouveaux bus ne cessent d'avoir des autorisations pour y exercer. La goutte qui a d'ailleurs fait déborder le vase c'est l'arrivée de six nouveaux bus lundi pour intégrer ce réseau de transport déjà saturé. Selon le représentant des taxieurs, les bus qui sont déjà en nombre important dans la ville de Tizi Ouzou, sont en grande partie responsables des embouteillages interminables qui tenaillent la ville. Par ailleurs, et toujours au chapitre des actions de protestation, une marche a regroupé hier des centaines de citoyens souscripteurs au projet Aadl 2. La marche qui a abouti devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou n'est pas la première action qu'organisent les concernés, afin de dénoncer le retard énorme mis dans l'achèvement des travaux de réalisation des logements faisant partie de cette catégorie. Les souscripteurs présents en force hier à la manif' de Tizi Ouzou ont exprimé leur colère quant au fait qu'à chaque fois qu'ils se manifestent, ils n'ont droit qu'à des promesses sans lendemain. «Jusqu'à quand on n'aura droit qu'à des promesses qui ne sont jamais suivies de mesures concrètes sur le terrain?», s'est indigné l'un des présents à la marche. Les actions de protestation menées par les souscripteurs Aadl de la wilaya de Tizi Ouzou sont devenues très fréquentes ces derniers temps dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le 22 octobre dernier, lesdits souscripteurs Aadl avaient observé un sit-in devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou avec des mots d'ordre tels que ceux brandis hier: «Non au scénario Aadl 1», «Où est notre argent?», «Quatre ans barakat», «Respectez vos engagements»... Les protestataires exigent que leurs logements leur soient livrés avant l'année 2018. Sinon, d'autres actions de protestation seront au menu dans les prochaines semaines, promettent-ils sérieusement.