«Nous avons reçu onze délégations venues des quatre coins du pays représentant les différentes facettes de la culture algérienne.» Dans un point de presse animé hier à la Maison de la culture de Béjaïa, le non moins directeur du Carrefour musical de la Soummam et président de l'association Etoile culturelle d'Akbou, a demandé aux pouvoirs publics d'officialiser le Carrefour musical de la Soummam, ouvert à Béjaïa depuis dimanche dernier. «C'est pour avoir plus de moyens», dit-il pour justifier cette demande, rendue nécessaire par l'engouement suscité par cette manifestation auprès du grand public, mais aussi des initiés. «Nous aurions pu faire mieux et recevoir des personnalités et des artistes dont l'orchestre classique polyphone, mais nous n'avons pas de moyens pour leur offrir des prises en charge décentes», avant de regretter qu'à Béjaïa, il n'y ait pas de groupe de musique classique. Evaluant les premiers jours de cette manifestation, M.Mouloud Salhi s'est déclaré satisfait aussi bien sur le plan organisationnel que sur le plan de la participation. «Nous avons reçu onze délégations venues des quatre coins du pays représentant des différentes facettes de la culture algérienne.» Le brassage culturel voulu à travers cette manifestation s'est produit, et ce ne sont pas les troupes présentes qui vont le démentir, elles, qui n'ont pas cessé de sillonner les villes et même les localités de la wilaya pour offrir du spectacle aux gens. Et ce ne sont certainement pas les citoyens qui le feront, eux, qui ont découvert avec joie ce retour de l'activité culturelle dans une région fortement pénalisée par le politique. Répondant à une question relative à l'absence des huit autres délégations prévues à ce carrefour, le conférencier évoquera le manque de moyens. «Elle n'ont pas trouvé de moyens de transport pour rallier Béjaïa», souligne-t-il comme pour signifier que le mouvement associatif souffre le martyre partout dans le pays. Concernant le choix de Béjaïa pour la tenue de cette manifestation, M. Mouloud Salhi l'expliquera par les commodités que cette ville offre sur tous les plans. «Les précédentes éditions, nous les avons organisées à Akbou, mais sachez que cette ville n'offre désormais aucun moyen.» L'engouement et la satisfaction suscités par cette manifestation qui a véritablement sorti la ville de Béjaïa de l'ordinaire, sont d'autres points abordés par le conférencier qui note avec satisfaction «les marques de sympathie que lui ont été notifiées aussi bien par les artistes que par le grand public». «Nous avons réussi en dépit du peu de moyens», souligne-t-il avant de remercier plus particulièrement la DJS de Béjaïa et à travers elle, le ministère de la Jeunesse qui a mis le paquet et sans qui, le carrefour ne se tiendrait pas. Le secteur de l'éducation, qui a mis deux lycées à la disposition des organisateurs, n'a pas été en reste. Pour terminer, le directeur du carrefour garde espoir que sa demande sera satisfaite pour une vie culturelle meilleure. «Notre pays et notre région méritent plus», déclare-t-il à la fin.