L'Arabie saoudite et la Russie se seraient entendues pour reconduire l'accord de la diminution de 1,8 million de barils par jour de 9 mois à partir d'avril prochain. L'information a donné un coup de fouet au marché. Le prix du baril a atteint son plus haut niveau, depuis le 1er juillet à New York. La baisse de la production Opep non- Opep devrait être prolongée jusqu'à fin 2018. L'Arabie saoudite et la Russie se seraient entendues pour reconduire l'accord de la diminution de 1, 8 million de barils par jour de 9 mois à partir d'avril prochain. «Les Russes et les Saoudiens semblent avoir trouvé un accord vendredi (24 novembre, Ndlr) sur une extension de l'accord. On ne connaît pas les détails, mais au moins on sait que la Russie est favorable à l'extension», a affirmé James Williams de Wtrg. Son collègue de Mizuho Securities a été plus précis. «Aux dernières nouvelles vendredi, l'Opep et la Russie se sont entendues sur un accord-cadre qui vise à prolonger l'accord de 9 mois», a indiqué Bob Yawger. Les «24», 13 pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs 11 alliés hors Cartel dont la Russie se retrouveront le 30 novembre à Vienne en Autriche pour une extension de la diminution de leur offre. Des bruits de coulisses qui ont donné un peu plus de punch aux cours de l'or noir. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, qui a progressé de 93 cents a clôturé la séance de vendredi et la semaine à 58,95 dollars sur le New York Mercantile Exchange, à un nouveau plus haut depuis le 1er juillet 2015. Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a enregistré un gain de 31 cents pour terminer à 63,86 dollars. Cela reste en dessous de son précédent plus haut en deux ans et demi à 64,27 dollars, atteint le 6 novembre souligne-t- on. Et il va falloir s'attendre probablement à ce qu'ils restent sur une courbe ascendante car l'Arabie saoudite et la Russie ont décidé de passer à l'offensive. A eux seuls les deux pays pèsent plus de 20 millions de barils par jour, soit la consommation quotidienne des Etats-Unis. C'est du lourd! Les deux premiers producteurs d'or noir ont déjà scellé un accord pour stabiliser le marché et permettre au prix du baril de se redresser après plus de deux années de dégringolade qui lui ont occasionné une perte de plus de 50% de sa valeur. Quel est son contenu? «Les ministres ont reconnu l'importance d'un dialogue constructif et d'une coopération étroite entre les principaux pays exportateurs afin de soutenir la stabilité sur le marché du pétrole et garantir un niveau constant d'investissements sur le long terme», avaient déclaré le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh et son homologue russe, Alexandre Novak, dans un document paraphé, au début du mois de septembre dernier, par les deux parties, en marge du Sommet du G20 à Hangzouh en Chine.