Le pape François est arrivé hier à Rangoon pour une visite de deux jours au Myanmar qui débutera avec une rencontre avec le chef de l'armée avant sa rencontre aujourd'hui avec la dirigeante birmane Aug San Suu Kyi et sa visite jeudi au Bangladesh où il doit rencontrer des Rohingyas. Le général Min Aung Hlaing doit rencontrer le pape à Rangoon en fin de journée, ont annoncé des médias.La visite du pape (80 ans), intervient à un moment où le pays subit une forte pression de la part de la communauté internationale qui continue d'exprimer son indignation face à ce qu'elle qualifie de «nettoyage et épuration ethnique» et multiplie ses appels pour mettre fin à ce drame contre la minorité musulmane dans ce pays. Quelque 622.000 personnes ont déjà fui le nord de l'Etat Rakhine au Myanmar, depuis le 25 août, en raison d'une vague de violence menée par l'armée. Le pape a dénoncé à plusieurs reprises ces derniers mois le traitement réservé aux citoyens birmans rohingyas. La visite du pape intervient au moment où le Myanmar et le Bangladesh ont annoncé l'aboutissement à un accord sur un retour des réfugiés rohingyas. L'accord devrait s'appliquer «dans les deux mois», selon le Dacca. Selon le texte de l'accord publié samedi dernier par Dacca, le Myanmar «doit restaurer la normalité dans le nord de l'Etat Rakhine et encourager ceux qui avaient quitté le Myanmar à rentrer volontairement et en sécurité dans leurs foyers» ou «dans un endroit sûr et sécurisé de leur choix au plus près» de chez eux. Vendredi, le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a estimé que les conditions n'étaient actuellement pas réunies pour assurer un retour «sécurisé et durable» des membres de cette minorité musulmane au Myanmar.