Les pays d'Asie du Sud-Est se réunissaient en urgence hier à Rangoon, pour discuter de la situation au Myanmar où la minorité musulmane Rohingya, est la cible de viols et de meurtres, une crise qui fait craindre un nouvel exode de cette minorité, selon des médias. Le Haut-commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, Zeid Ra'ad Al Hussein, a sévèrement critiqué, vendredi dernier, la réaction du gouvernement birman, dirigé par Aung San Suu Kyi, depuis le début des violences. Selon lui, cette approche est «irréfléchie, contre-productive et insensible» et une «leçon sur la façon d'aggraver la situation». L'armée mène aussi une campagne de répression dans le nord de l'Etat Rakhine qui a vu plus de 20.000 membres de la minorité musulmane Rohingya fuir au Bangladesh. Considérés comme des étrangers au Myanmar, pays à 95% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides. Certains vivent pourtant dans le pays depuis des générations. Une montée de nationalisme bouddhiste au Myanmar ces dernières années a attisé l'hostilité à leur encontre. M.Brende dans un communiqué.