Les déclarations de traitements médicaux à effets indésirables sont passés d'une dizaine par an à plus de 5000 déclarations ces dernières années. Une augmentation très importante «due essentiellement à l'évolution qu'a connue le domaine pharmaceutique en Algérie durant les dernières années», selon la directrice du Centre national de pharmacovigilance et de matériovigilance (Cnpm). «Plus de 5000 déclarations de traitements médicaux à effets indésirables ont été enregistrées par le Cnpm dans le cadre de ses activités relatives à la détection, à l'évaluation, à la compréhension et à la prévention des effets indésirables ou tous autres problèmes liés aux médicaments», a indiqué le professeur Loumi-Mededjel Nadjet, à l'APS en marge de la 1ère édition du Salon de la pharmacie, de la parapharmacie et du confort au quotidien (Pharmex) ouvert jeudi dernier à Oran. Pour la responsable, depuis une dizaine d'années, le centre n'enregistrait qu'une dizaine de déclarations de traitements médicaux à effets indésirables. «La signalisation de l'effet indésirable se fait par le pharmacien, le médecin, l'infirmier, les laboratoires ou l'utilisateur lui-même. A partir de là, on procède à des enquêtes», a-t-elle dit, signalant que «c'est grâce à la notification qu'on peut se rendre compte que certains médicaments peuvent être assez dangereux. Il faut qu'on soit sûr que le risque est beaucoup plus important que le bénéfice» a-t-elle encore précisé. Reste à savoir maintenant si cette augmentation vertigineuse signifie une évolution dans la mentalité des différents acteurs de la santé et celle du patient allant dans le sens de signaler les effets indésirables d'un médicament ou est-ce une conséquence de la fabrication pharmaceutique. Notons que le Cnpm est un établissement public à caractère administratif, placé sous la tutelle du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Il a pour activités d'assurer la pharmacovigilance, la matériovigilance, la cosmétovigilance, la phytovigilance entre autres. Il s'attelle à la surveillance des effets indésirables des médicaments et des dispositifs médicaux et des appareils médicaux pour améliorer la qualité des actes thérapeutiques et diagnostics. Tout malade peut entrer en relation avec le centre pour faire des déclarations de traitements médicaux à effets indésirables via le site Internet ou sur la page du centre sur les réseaux sociaux. Précisons enfin que durant ce salon de Pharmex, plusieurs communications ont été présentées sur la gestion de la consommation du médicament et l'éducation thérapeutique, la gestion en interactions médicamenteuses en officine, la consommation des médicaments chez la femme enceinte entre autres. Une cinquantaine d'exposants de plus de 70 marques de produits ont pris part au 1er Salon de la pharmacie qui prend fin aujourd'hui.