img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P171207-10.jpg" alt=""Alliés, mais concurrents sur le terrain"" / Interpellé sur la visite du président français Emmanuel Macron, hier, le secrétaire général du FLN a précisé que «c'est une visite dans un pays indépendant». Pas de sentiments ni d'amitié dans la course au pouvoir. Le secrétaire général du FLN, Ould Abbès a bien défini ses rapports avec son rival le RND. «Nous sommes des alliés sur le programme du président de la République, mais sur le terrain nous sommes dans une compétition», a -t-il déclaré lors d'une cérémonie qu'il a organisée hier en hommage au grand moudjahid Abdelkader Lamoudi, un membre du groupe des 22 qui ont planifié le déclenchement de la guerre de Libération nationale. Ould Abbès trouve qu'il est tout à fait normal de chercher des alliances en dehors du cercle de la coalition. «Le RND s'est allié avec le PT», a-t-il cité comme exemple, tout en précisant que son rival n'a pas réussi à arracher la présidence de l'assemblée. Il a fait savoir que son parti a conclu des alliances avec différentes formations politiques. Le secrétaire général a fait savoir qu'il avait adressé une instruction à ses élus leur donnant le libre choix pour contracter des alliances à condition de garantir la réussite. Grâce à des alliances contractées avec plusieurs partis, le FLN a réussi à devancer de loin son rival du RND. «Jusqu'à présent nous arrivons en tête dans 33 Assemblées de wilayas», a affirmé un membre du bureau politique du parti qui précise que des tractations sont toujours en cours avec les partis. Sur les 10 APW restantes, le FLN aspire rafler encore cinq pour arriver avec plus de 35 Assemblées de wilayas sous sa présidence. Les élus du FLN ont été plus efficaces sur le terrain en proposant des offres alléchantes aux autres partis. Chose dans laquelle le RND n'a pas brillé. Le parti majoritaire veut sérieusement sauvegarder sa position de leadership en réduisant le poids de son rival dans la gestion des collectivités locales. Au lendemain de l'annonce des élections du 23 novembre dernier la bataille des alliances fait rage dans les coulisses. Le FLN a fait vite dans ses démarches pour s'emparer des voix obtenues par les partis comme le MSP, le Front El- Moustakel et le FFS. Le secrétaire général animera une conférence de presse ce samedi pour donner le bilan des alliances conclues et le nombre des assemblées élues gérées par le parti. Par ailleurs, lors de la cérémonie, le secrétaire général a beaucoup insisté sur la nécessité de préserver l'histoire et la mémoire. Il a d'ailleurs appelé à l'instauration d'une journée nationale de la mémoire. Selon lui, un peuple sans histoire et sans mémoire ne peut pas aller loin. A travers cet hommage, Ould Abbès a voulu transmettre un message à la nouvelle génération en l'invitant à ne pas tourner le dos à l'histoire de son pays. «Le FLN représente la mémoire du pays», a-t-il dit en dénonçant les tentatives menées pour promouvoir la culture de l'oubli. Interpellé sur la visite du président français Emmanuel Macron, hier, Ould Abbès a précisé que «c'est une visite dans un pays indépendant». Ould Abbès a évité d'aborder la question qui fâche, à savoir celle de la repentance. «Les sujets traités lors de cette visite sont du ressort du président de la République», a-t-il soutenu tout en rappelant que le FLN veille à la sauvegarde de la mémoire. Il a tenu à préciser que cette visite intervient suite à l'invitation adressée par le président de la République. Dans une déclaration, le moudjahid Abdelkader Lamoudi a appelé les jeunes à déployer plus d'efforts pour le développement du pays. «Ce ne sont pas les Espagnols ou les Chinois qui vont construire l'Algérie, mais ce sont ses enfants qui doivent relever le défi», a-t-il insisté en rappelant les sacrifices des martyrs pour la libération du pays.