«Nous travaillons avec des moyens vraiment dérisoires.» Plusieurs associations ayant vu le jour dans les régions les plus reculées de l'Algérie profonde, et en dépit du manque de moyens, ont su faire émerger des jeunes talents dans diverses disciplines, sportives notamment. C'est le cas du club sportif amateur Inourar du village Aït Lahcen dans la commune rurale d'Illoula Oumalou à Tizi Ouzou. Le CSA a, en un temps relativement court, pu faire sensation grâce à la volonté de ses dirigeants qui travaillent d'arrache-pied afin d'assurer un encadrement adéquat aux athlètes. Ainsi, jusque-là, le club des arts martiaux drivé sous la houlette de l'entraîneur Nabil Samy, ceinture noire 2e dan, a réussi depuis sa première participation en championnat d'Algérie en 2001, à décrocher des places honorables. Il détient, en effet, une moisson de titres toutes catégories confondues. «Nous travaillons avec des moyens vraiment dérisoires. Les séances d'entraînement se déroulent dans une salle construite par les citoyens de notre village. Autrement dit, c'est le siège du comité du village qui a été transformé en salle de sport. Pour ce qui est du volet financier, notre association n'a reçu aucune subvention de la direction de la jeunesse et des sports. En somme, il n'y aucune considération de la part des pouvoirs publics à l'égard de notre jeunesse», dira Samy Nabil qui occupe également le poste de président du CSA Inourar. Enfin, la pratique sportive dans les régions éloignées fait souvent l'objet d'un délaissement des pouvoirs publics mais en revanche, de jeunes talents tentent tant bien que mal de relever le défi malgré tout. Cela dit, l'Algérie profonde dispose de viviers inexplorés de talentueux sportifs qui peuvent aller aussi loin que possible pour peu qu'ils soient sincèrement pris en charge.